Le tribunal de commerce de Bobigny rendra à 16H00 sa décision sur le devenir du transporteur MoryGlobal, qui sollicite sa mise en redressement, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources à l'issue de l'audience.
Née il y a un an sur les cendres de Mory Ducros, l'entreprise compte 2.200 salariés. Vendredi, elle s'était déclarée en dépôt de bilan (faillite).
Le tribunal a le choix entre ouvrir une procédure de redressement judiciaire et la liquidation pure et simple.
Selon Me Jean-Marie Hyest, avocat de MoryGlobal, un placement en redressement judiciaire est "vraisemblable" car "toutes les parties l'ont sollicité, y compris le procureur".
Le PDG de l'entreprise, Jean-Louis Demeulenaere, espère cette issue afin de "trouver un actionnaire solide et pérenne pour permettre notre développement". "Je suis tout a fait confiant", le réseau de MoryGlobal "a été reconstruit, il fonctionne".
La situation présente de l'entreprise est, selon lui, le résultat de "vicissitudes liées à la mise en place du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi)" de Mory Ducros il y a un an qui "n'ont rien à voir avec notre activité".
Le secrétaire du Comité d'entreprise, Denis Jean-Baptiste (CFTC), voulait également croire à une mise en redressement, avec une période d'observation "pour rassurer les clients et les salariés".
"Prendre en compte l'aspect humain"
Le représentant du CE a appelé les juges à "prendre en compte l'aspect humain", en plus des "impératifs économiques". "On ne juge pas des chiffres", a-t-il ajouté.
Pour Eric Jahier, délégué CFDT, "le problème, c'est de trouver quelqu'un qui veuille investir dans cette entreprise". Il se dit inquiet: "il y a 2.200 salariés, ça ne va pas se faire sans dégâts".
"Il faut un actionnaire solide, un industriel avec un projet, pas un fonds financier qui souhaite uniquement faire de l'argent", a-t-il déclaré en visant l'actionnaire actuel Arcole industries.