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Izieu : le devoir de mémoire

Le président de la République François Hollande le 6 avril à Izieu dans l'Ain.[JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Depuis François Mitterrand, qui y avait inauguré en 1994 un musée-mémorial, aucun président français n’était revenu. François Hollande était lundi à la maison d’Izieu, dans l’Ain, pour rendre hommage aux victimes de la rafle du 6 avril 1944.

 

Un épisode noir de la Seconde Guerre mondiale durant lequel 44 enfants juifs réfugiés pour échapper aux nazis, ainsi que sept éducateurs, avaient été déportés. Soixante et onze ans plus tard, le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs devant le bâtiment et dévoilé une plaque commémorative dans la nouvelle extension du musée, agrandi pour accueillir plus de 25 000 visiteurs par an.

En compagnie de la ministre de l’Education ­nationale, Najat Vallaud-Belkacem, il a rappelé l’importance de l’école dans l’entretien de la mémoire et dans la lutte contre les discriminations. "Tous les aspects de notre passé doivent être enseignés, à tous les élèves, dans tous les établissements", a-t-il affirmé.

 

Un déplacement symbolique

Trois mois après les attentats de Paris, au cours desquels plusieurs juifs ont été pris pour cible, cette commémoration revêtait une dimension particulière. "Plus que jamais, l’Histoire nous livre des leçons pour le présent", a commenté le président de la République.

Il a aussi exhorté les Français à se montrer vigilants face à la tentation du repli et du rejet, "poison mortel pour la ­nation". Et de citer Albert Einstein : "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire."

 

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