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Reportage : en mer avec les marins de la frégate "Chevalier Paul"

Clémence, 28 ans, dirige vingt personnes à bord de la frégate Chevalier Paul.[Debbie Meichler]

Achevée en 2011, la frégate «Chevalier Paul» présente déjà des états de service impressionnants. Elle a participé aux combats en Libye (2011) et a contribué, au côté du porte-avions Charles de Gaulle, aux frappes contre Daesh en Irak début 2015.

Après un été en révision dans la rade de Toulon, le bateau effectuait ce mois-ci une sortie de trois jours en mer, afin de procéder aux derniers réglages avant une nouvelle mission. A son bord, 185 marins âgés de 30 ans en moyenne, sous le commandement d’Emmanuel S. Près d’une quarantaine de métiers sont représentés, du maître d’armes au cuisinier, en passant par les mécaniciens, le médecin ou les détecteurs radar.

Des profils variés

Clémence, 28 ans, occupe depuis l’été la fonction de chef de service, à la tête de vingt marins qualifiés. Après un master en finance de marché, elle a décidé de changer de voie pour s’engager dans la Marine. «Avoir de telles responsabilités à mon âge, c’est quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer ailleurs, explique-t-elle. On est challengé en permanence, et on est entouré de personnes qui, comme nous, ont envie de vivre quelque chose d’exceptionnel.»

Comme Clémence, de nombreux marins présents à bord se sont engagés par soif d’aventure. «J’étais en échec scolaire quand j’ai vu un reportage sur la Marine à la télévision, explique Andy, 20 ans. Je me suis engagé, car je voulais voir du pays». Arrivé sur le "Chevalier Paul" à 17 ans après avoir fait l’école des mousses, il occupe désor­mais la fonction d’équipier propulsion, chargé notamment de l’entretien des deux réacteurs d’Airbus A 320 qui permettent au bateau de parcourir 1 000 km par jour.

Si la possibilité de recevoir une formation reconnue constitue un attrait certain pour les jeunes marins à bord, le niveau de technicité élevé du Chevalier Paul fait que la moitié de l’équipage a un niveau bac ou supérieur. Des compétences utiles pour faire fonctionner ce bâtiment de 7 000 tonnes truffé d’équipements technologiques.

Il pourrait bientôt repartir vers de nouvelles missions, la frégate étant susceptible d’escorter le Charles de Gaulle en route vers l’Est pour lutter contre Daesh.

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