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Attentats de Paris : la France debout dans le deuil

De nombreuses célébrations religieuses ont été organisées, ici à Notre-Dame de Paris De nombreuses célébrations religieuses ont été organisées, ici à Notre-Dame de Paris [LIONEL BONAVENTURE / POOL / AFP]

Les drapeaux sont en berne, mais les poings sont levés. Depuis ce dimanche 15 novembre, et jusqu’au mardi 17, les Français observent la plus longue ­période de deuil national de l’histoire de la Ve République.

Un recueillement dont la gravité ne doit pas être confondue avec de la résignation. Car d’un bout à l’autre du territoire, des voix s’élèvent depuis les massacres de vendredi pour célébrer l’unité d’un peuple frappé dans sa chair, mais ­déterminé à vivre. Lundi 16 novembre à midi, la France entière sera silencieuse pour une minute. «L’ensemble de nos concitoyens doit pouvoir se joindre à cet hommage», a souligné ­Manuel Valls. De l’écolier dans la cour de récréation au député dans la cour d’honneur, du chauffeur de taxi au président de la République, tous les Français ­seront unis dans la douleur, mais également dans l’espoir.

Celui des Parisiens, qui, malgré les interdictions de rassemblement sur la voie publique décrétée samedi, se sont rendus spontanément, par dizaines, sur les lieux des différents drames, pour déposer fleurs et bougies. L’espoir, aussi, des Français de l’étranger,  rassemblés à travers le monde entier, en hommage aux victimes. L’espoir, enfin, des croyants, qui ont multiplié les célébrations «pour lutter contre le terrorisme et tous ceux qui instrumen­talisent et dévoient la religion pour tuer au nom de Dieu», comme l’a dénoncé le grand rabbin de France, Haïm Korsia.

De nombreux hommages religieux

Dès samedi, les organisations représentatives de l’islam en France ont appelé à préparer des prières en hommage dans les mosquées ; une importante cérémonie a notamment eu lieu hier après-midi à la grande mosquée de Lyon. Du côté des catholiques, c’est la cathédrale Notre-Dame de Paris qui a sonné le glas, avant une messe commémorative présidée par le cardinal André Vingt-Trois. Et une heure plus tard, une cérémonie de recueillement s’est tenue à la grande ­synagogue de la Victoire, à Paris.

Autant de moyens de surmonter la peur et les divisions, et exorciser le traumatisme. Des rituels collectifs essentiels, expliquent les psychologues, pour éviter de se laisser submerger par ses émotions. 

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