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NDDL : des opposants fixés sur leur éventuelle expulsion

Un millier de personnes ont participé à une "déambulation festive" dans les rues de Nantes, le 23 janvier. Un millier de personnes ont participé à une "déambulation festive" dans les rues de Nantes, le 23 janvier. [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Onze familles et quatre agriculteurs, installés sur les terres prévues pour accueillir le futur aéroport de Notre-Dame-de-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), vont être fixés lundi sur leur éventuelle expulsion. L'épilogue d'un bras de fer ?

Le 13 janvier, lors d'une audience en référé devant le tribunal de grande instance de Nantes, la société concessionnaire du site - Aéroports du Grand Ouest - avait réclamé leur expulsion immédiate, assortie d’une astreinte journalière de 200 à 1 000 euros et d’une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s’ils n’obtempéraient pas.

Or, les exploitants agricoles "historiques", qui ont refusé de vendre leurs propriétés à l’amiable, et les familles, dont certaines sont présentes depuis des générations, ont assuré qu’ils "ne partiraient pas". "On tient depuis des années, on ira aussi loin qu'on pourra, même si personne d'entre nous dira qu'on peut tenir six, huit mois avec 600 euros d'astreinte par jour", a ainsi déclaré Marcel Thébault, l'un des agriculteurs menacés d'expulsion. Depuis la déclaration d'utilité publique en 2008, 244 personnes qui vivaient sur le site ont consenti à partir, selon les partisans de l'aéroport.

Un délibéré ordonné dans un contexte de tensions

Le juge - qui communiquera ses décisions en début d'après-midi - peut soit ordonner l'expulsion immédiate des familles et des agriculteurs, soit transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (déposée par les avocats de la défense) à la Cour de cassation, suspendant de fait la procédure pendant plusieurs mois.

La décision sera rendue dans un contexte déjà très tendu. Car depuis début janvier, des opposants au projet d’aéroport ont mené des blocages et des opérations escargot - avec interpellations à la clef - sur le périphérique nantais pour protester contre les expulsions. Dernière mobilisation en date : samedi, un millier de personnes ont participé à une "déambulation" qui se voulait "festive" dans les rues de Nantes.

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