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Calais : le Royaume-Uni débloque 22 millions d'euros

Cette somme sera notamment affectée à des infrastructures prioritaires de sécurité à Calais pour soutenir le travail des forces de l'ordre françaises. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]
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Le Royaume Uni a décidé de débloquer "22 millions d'euros" cette année pour aider la France à gérer la crise des migrants à Calais, selon un texte signé jeudi lors d'un sommet franco-britannique à Amiens, en présence du Premier ministre britannique David Cameron et du président français François Hollande.

Cette somme sera notamment "affectée à des infrastructures prioritaires de sécurité à Calais pour soutenir le travail des forces de l'ordre françaises", mais aussi à la gestion des centres d'hébergement et à "l'éloignement des migrants" économiques qui ne sont pas "en besoin de protection", selon le texte.

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La question du regroupement familial des mineurs isolés, bloqués à Calais alors que des membres de leur famille sont installés outre-Manche, est aussi un des sujets sensibles des discussions franco-britanniques. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a souhaité récemment que les cas de "tous ceux qui ont des attaches en Grande-Bretagne, parmi notamment les mineurs isolés", soient examinés "dans l'équilibre de la relation que nous avons avec la Grande-Bretagne".

A moins de quatre mois du référendum organisé le 23 juin outre-Manche sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, le risque de "Brexit" ne fait officiellement pas partie des discussions. Mais David Cameron et François Hollande pourraient évoquer cette échéance à haut risque. D'autant que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a suggéré mercredi dans le Financial Times que la France cesserait de retenir les migrants à Calais en cas de Brexit. "Le jour où cette relation (entre la Grande-Bretagne et l'UE) sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais".

"Les accords du Touquet sont des accords bilatéraux", a souligné pour sa part Harlem Désir. "Donc il n'y a pas de chantage, ni de menace, mais c'est vrai que nous coopérons plus facilement en étant membres de l'UE que si le Royaume Uni ne l'était plus".

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