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Projet de loi immigration rejeté : la maire de Calais appelle les parlementaires à l'aide

Maire de Calais et témoin quotidien de la crise migratoire, Natacha Bouchart a lancé un appel à l’aide aux parlementaires qui composeront la commission paritaire mixte qui devra examiner le projet de loi sur l’immigration.

En première ligne face à la crise migratoire. Dans une lettre adressée aux parlementaires qui composeront la commission paritaire mixte et que CNEWS a pu se procurer, la maire de Calais a décrit une situation qui se détériore de jour en jour. 

«Depuis si longtemps je constate quotidiennement que la situation, unique en son genre en Europe, ne cesse de s’aggraver le long de notre littoral nord» a-t-elle écrit, avant de poursuivre, «les tensions montent non seulement entre les communautés mais également envers les habitants qui subissent les conséquences de cette pression migratoire incessante». 

Alors que le texte du projet de loi immigration a fait l’objet d’une motion de rejet préalable de la part des députés, la maire de Calais a demandé aux parlementaires d’y réintégrer le délit de séjour irrégulier. «Je vous exhorte avec insistance à maintenir cette mesure dans le texte définitif de la loi. Sans elle, nous ne pourrons envisager aucune solution pérenne pour Calais et sa région» a-t-elle expliqué. 

Cette mesure avait été votée par le Sénat avant d’être effacée par la commission des lois de l’Assemblée nationale. Ce délit supprimé sous la présidence de François Hollande faisait risquer à tout étranger qui séjournait de manière illégale en France jusqu’à un an d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende. 

Des solutions humaines face à l’immigration 

Natacha Bouchart a également demandé la création de lieux d’accueil humanitaires. Des structures qui doivent permettre l’examen approfondi des situations individuelles pour apporter des réponses à chaque personne.

«Nous avons le devoir historique de répondre de manière efficace et humaine à cette situation. Nous sommes à un tournant et les décisions que nous prendrons influeront sur le virage de notre pays et de l’Europe pour les années à venir», a-t-elle déclaré.  

La «jungle de Calais» a été démontée à deux reprises en 2009 et en 2016 mais aujourd’hui des dizaines de petits campements subsistent dans la commune et exacerbent les tensions. 

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