En direct
A suivre

Attentat déjoué en France : quatre suspects et des ramifications européennes

La garde à vue de Reda Kriket, le principal suspect pourrait durer jusqu'à mercredi. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

L'enquête sur le projet d'attentat déjoué jeudi en France révèle des connexions européennes : après deux hommes inculpés en Belgique, un Français a été interpellé dimanche aux Pays-Bas, tous trois soupçonnés d'avoir été en lien avec le principal suspect, Reda Kriket.

Cette affaire est distincte de l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris et du 22 mars à Bruxelles, même si certains liens entre des protagonistes ont pu être établis.

Reda Kriket, ex-braqueur de 34 ans, a été arrêté jeudi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). A la suite de cette interpellation, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé qu'un projet d'attentat "à un stade avancé" avait été déjoué, sans donner plus de précisions. Plusieurs fusils d'assaut, dont des kalachnikovs, et des explosifs avaient été découverts dans un appartement du Val-d'Oise. Depuis, l'enquête progresse rapidement et s'étend à plusieurs pays européens.

A lire aussi : El bakraoui, Abdeslam, Kouachi, Tsarnaev... Les fratries de l'islam radical

Dimanche, Anis B., un Français de 32 ans, né à Montreuil et domicilié dans le Val-de-Marne, a été interpellé à Rotterdam (Pays-Bas). Cet homme, qui a séjourné en Syrie, est soupçonné d'avoir été mandaté par Daesh pour commettre un attentat en France avec Reda Kriket, a indiqué une source policière. "Il a été arrêté à la suite d'un mandat d'arrêt européen délivré vendredi par les juges d'instruction français", selon une source judiciaire. Il sera livré à la France "sous peu" pour y être entendu, a indiqué de son côté le parquet néerlandais.

Trois autres suspects, dont deux hommes de 43 et 47 ans d'origine algérienne, ont également été interpellés à Rotterdam où ont eu lieu plusieurs perquisitions.

Deux arrestations en Belgique

L'enquête s'est aussi rapidement orientée vers la Belgique. Deux hommes, Abderamane A. et Rabah N., arrêtés vendredi dans le centre de Bruxelles, ont été inculpés pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" et placés en détention provisoire.

Né en 1977 en Algérie, Abderamane A., dont l'inculpation a été annoncée dimanche, est connu des services antiterroristes. Considéré comme "un volontaire jihadiste", il a été condamné en 2005 à sept ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français, accusé d'avoir aidé deux militants tunisiens à assassiner le commandant Massoud en Afghanistan en 2001, deux jours avant les attentats meurtriers du réseau Al-Qaida aux Etats-Unis. Si cette affaire est distincte de l'enquête sur les attentats de Paris et Bruxelles, des relations ont toutefois pu être établies.

A lire aussi : Tout savoir sur Khalid Zerkani, le prédicateur lié à Kriket, Abaaoud et Laachraoui

Kriket est toujours en garde à vue en France. Celle-ci peut durer jusqu'à lundi, voire mercredi en cas de menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale. Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soulignant de nouveau le "contexte de menace très élevée" en France, s'est félicité dans un communiqué de "la coopération" avec les partenaires européens dans cette enquête.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités