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Une voiture de police incendiée lors de la manifestation de policiers contre la «haine anti-flics»

Quelques 300 contre-manifestants ont bravé l'interdiction de se rassembler.[Thibauld MALTERRE / AFP]

Une voiture de police a été incendiée mercredi à la mi-journée par des manifestants et deux policiers en sont sortis à la hâte près de la place de la République à Paris, lors d'un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture. Une enquête pour tentative d'homicide a été ouverte.

Quelque 300 contre-manifestants qui criaient "Flics, porcs, assassins" ou "tout le monde déteste la police" avaient été repoussés un peu plus tôt avec des gaz lacrymogènes de la place, où se tenait un rassemblement de syndicats de policiers

100 à 150 contre-manifestants se trouvaient sur le quai de Valmy quand ils ont croisé cette voiture de police. Une quinzaine d'entre eux se sont alors mis à taper avec des barres de fer sur le véhicule, ont fait sortir de force les deux fonctionnaires qui étaient à l'intérieur, avant de jeter un cocktail molotov par la lunette arrière brisée, selon la même source. Les deux policiers sont légèrement blessés, souffrant de contusions.

"Les jeunes étaient très en colère"

La voiture, une Renault Scenic, brûlait encore à 12h45, mais les pompiers ont éteint le feu avant 13h, pendant que des dizaines de badauds continuaient de prendre des photos à quelques mètres de là. La voiture a été complètement carbonisée, et une pancarte en carton "Poulets rôtis, prix libre" déposée sur le sol à quelques mètres du véhicule. Selon Amina, témoin de la scène, "les jeunes étaient en colère, ils ont vu cette voiture, c'était comme agiter un chiffon rouge devant un taureau".

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Malgré l'interdiction de rassemblement qui leur avait été faite, plusieurs centaines de contre-manifestants dénonçant les violences policières s'étaient rendus place de la République, appelés à manifester par le collectif "Urgence, notre police assassine" (UNPA), lui-même soutenu par les collectifs "Stop le contrôle au Faciès" et "la Brigade anti-négrophobie". La Préfecture de police s'était opposée à ce rassemblement, estimant qu'il "ne [pouvait], dans ces conditions, que susciter de vives tensions et des risques importants de troubles graves à l'ordre public".

Leurs puissants syndicats avaient convié les policiers à des rassemblements dans une soixantaine de villes. Le plus important, dans la capitale, a réuni au moins un millier de participants -- 7.000 selon les organisateurs -- sur l'emblématique place de la République, où se rassemble chaque soir le mouvement citoyen Nuit debout.

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