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Attentats de Paris : Salah Abdeslam face aux juges français

Le jihadiste avait été arrêté en mars à Bruxelles.[AFP / ARCHIVES]

Le dernier survivant des commandos du 13 novembre doit être entendu aujourd’hui, pour la première fois, par les juges d’instruction en charge du dossier.

Un entretien qui doit permettre aux magistrats d’éclaircir les nombreuses zones d’ombres qui demeurent, six mois après les attaques. Arrêté à Molenbeek, la commune bruxelloise où il a grandi, après plus de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam est le seul suspect directement lié aux attentats entre les mains de la justice française, les deux autres mis en examen à Paris étant considérés comme des seconds couteaux. Ami d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur présumé des attaques, Abdeslam a eu un rôle de premier plan dans l'entreprise meurtrière du 13 novembre qui a fait 130 morts et des centaines de blessés.

Au coeur de la cellule, au soir des tueries mais aussi en amont, il en sait sans doute beaucoup. Il est celui qui a déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d'être exfiltré vers la Belgique. Avant les attentats, c'est lui qui a loué des véhicules et des planques en région parisienne. Dans les mois qui précèdent, il a multiplié les voyages pour convoyer des membres du réseau à travers l'Europe, notamment Najim Laachraoui, possible artificier du 13 novembre mort en kamikaze lors des attentats du 22 mars à Bruxelles.

"Envie de s'expliquer"

De par son rôle, crucial, Abdeslam, qui a "envie de s'expliquer" d'après son avocat, Maître Franck Berton, peut donc livrer des informations précieuses sur la fabrication du projet jihadiste, ses commanditaires et d'éventuels complices encore dans la nature. Il peut aussi éclairer les enquêteurs sur les liens entre les attentats de Paris et de Bruxelles, fomentés par la même cellule liée au groupe Daesh. Mais il pourrait aussi tout faire pour minimiser sa responsabilité. 

 

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