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Loi travail : les tensions s'accumulent

Dix centrales nucléaires sur les dix neuf du parc français, et six raffineries sur huit fonctionnaient au ralenti ou étaient à l’arrêt. [© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Le mouvement a pris une nouvelle ampleur. Deux mois et demi après le début des mobilisations contre la loi travail, la tension est encore montée d’un cran, jeudi.

En effet, répondant à l’appel des syndicats, des milliers d’opposants se sont réunis dans les rues du pays, pour demander plus que jamais le retrait immédiat du texte. Des manifestations une nouvelle fois marquées par de violents affrontements. A Paris, où 18 000 à 19 000 personnes étaient réunies, selon les autorités, plusieurs contestataires cagoulés s’en sont pris aux forces de l’ordre, qui ont riposté par l’usage de gaz lacrymogènes. A l’issue de cette journée très tendue dans la capitale, seize personnes ont été interpellées. 

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Des scènes similaires se sont également produites ailleurs dans le pays, notamment dans le nord-ouest. Ainsi, en marge du mouvement, à Cherbourg (Manche), un syndicaliste a été tué et un autre, grièvement blessé, lors d’un accident de la route. De même, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), un manifestant a été renversé par un véhicule qui tentait de forcer un barrage de la CGT.

Malgré l’intervention des forces de l’ordre, le pays était toujours très fortement perturbé par les différents blocages. Dix centrales nucléaires sur les dix neuf du parc français, et six raffineries sur huit fonctionnaient au ralenti ou étaient à l’arrêt. Conséquence : un cinquième des quelque 11 500 stations service étaient en rupture d’approvisionnement.

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Face cette situation extrêmement tendue, le gouvernement cherchait, de son côté, une issue à la crise. Michel Sapin, le ministre des Finances, a ainsi ouvert la porte à la négociation, affirmant qu’il fallait «peut-être toucher à l’article 2» de la loi, le plus contesté. Une hypothèse balayée par Manuel Valls, qui a assuré qu’il «ne toucherait pas» ce point, qui donne la primauté aux accords d’entreprise dans l’aménagement du temps de travail. Depuis le Japon, François Hollande a d’ailleurs donné raison au Premier ministre, qui doit recevoir demain les acteurs du secteur pétrolier.

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