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Mort d'Adama Traoré : la thèse de l'asphyxie avancée

Il est pour le moment impossible de déterminer exactement les causes du décès.[DOMINIQUE FAGET / AFP]

La famille d'Adama Traoré, mort il y a onze jours lors de son interpellation, a réclamé la "vérité" samedi, avant une marche de soutien, finalement interdite.

"Aujourd'hui, à l'aune de deux autopsies il est impossible de déterminer exactement les causes du décès", a déclaré lors d'une conférence de presse Maitre Noémie Saidi-Cottier, l'une des avocates représentant la famille d'Adama Traoré. "Il a d'abord été fait mention d'une crise cardiaque, finalement on parle d'infection", a argumenté l'avocate, ajoutant que "ce qui est certain c'est qu'Adama est mort d'asphyxie. Elle peut s'expliquer de différentes manières et la famille veut connaître avec certitude les causes de cette asphyxie".

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Deux autopsies ont été réalisées sur le corps d'Adama Traoré, 24 ans, pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort le 19 juillet, lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise. Les deux autopsies ont exclu que le jeune homme ait subi des violences. Les réponses attendues par la famille pourront être apportées par l'ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie) dont les résultats sont attendus dans le courant du mois d'août.

Plusieurs nuits de violences

Le résultat de l'une d'elles, l'examen anatomopathologique des prélèvements réalisés sur le coeur d'Adama Traoré, leur a été transmis. Il "met en évidence un ensemble de lésions compatibles avec une cardo-myopathie hypertrophique qui est potentiellement la cause directe de la mort", a expliqué vendredi le procureur de la République de Pontoise Yves Jannier.

Qualifiée de "bavure" par sa famille, la mort d'Adama Traoré a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-Sur-Oise, où il avait été interpellé, et dans les communes voisines. Aux cris de "Justice pour Adama", entre 1.500 (police) et 5.000 personnes (service d'ordre) ont participé le 22 juillet à Beaumont-sur-Oise à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation.

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