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Le maire de Sisco prend un arrêté anti-burkini après les violences

Environ 500 personnes ont participé dimanche à Bastia à un rassemblement faisant suite à une rixe entre communauté corse et maghrébine.[PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Le maire PS de Sisco (Haute-Corse), Ange-Pierre Vivoni, a pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, après les incidents violents de samedi, a-t-il annoncé lundi à l'AFP.

Ange-Pierre Vivoni avait réuni dimanche soir un conseil municipal extraordinaire au lendemain d'une violente rixe entre jeunes corses et familles d'origine maghrébine ayant fait cinq blessés. Selon des témoins, la rixe avait éclaté alors que plusieurs femmes qui se baignaient en burkini étaient prises en photo par des touristes.

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L'arrêté anti-burkini sera enregistré dès mardi en préfecture, a précisé Ange-Pierre Vivoni, qui a dit s'appuyer sur deux arrêtés similaires, notamment celui de la mairie de Cannes, validé par la justice. Le 28 juillet, le maire Les Républicains (LR) de Cannes, David Lisnard, avait pris cet arrêté interdisant le port du burkini, une tenue de bain utilisée par les femmes musulmanes désireuses de recouvrir leur corps entièrement, à l'exception du visage et des mains. Le 5 août, le maire, lui aussi LR, de Villeneuve-Loubet, Lionnel Luca, avait pris à son tour un arrêté interdisant la baignade en burkini dans sa commune.

Par ailleurs, la mairie de Sisco a pris dimanche soir la décision d'annuler les festivités du 15 août prévues dans la commune, «pas pour des raisons de sécurité mais parce que les habitants n'ont pas la tête à ça». Une enquête en flagrance a été ouverte «pour violence en réunion», pour «établir l'origine» des faits de samedi, selon le parquet de Bastia.

 

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Environ 500 personnes ont participé dimanche à Bastia à un rassemblement dans une atmosphère tendue. Criant «aux armes, on va monter parce qu'on est chez nous», la foule s'est dirigée vers le quartier Lupino, dont les gendarmes mobiles ont bloqué l'entrée.

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