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Présidentielle 2017 : le match Montebourg-Hamon est lancé

Benoît Hamon a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle [© Joël SAGET / AFP]

Après l'annonce de la candidature de Benoît Hamon à la présidentielle, mardi soir, la gauche du PS risque de s'embouteiller. 

C'est ce que l'on appelle couper de l'herbe sous le pied. Sans grande surprise, Benoît Hamon a annoncé qu'il serait candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, les 22 et 29 janvier prochains. Seul le timing a pris de court, car Arnaud Montebourg, autre figure phare de la gauche du mouvement, doit annoncer sa candidature ce week-end, à l'occasion de son traditionnel rendez-vous de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).

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Sortis en même temps du gouvernement Valls en août 2014, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg incarnent tous les deux l'aile gauche du PS, celle de «l'alternative» à François Hollande, si jamais ce dernier partait à la conquête d'un second mandat. Mais le créneau est très encombré, sachant que Gérard Filoche ou encore Marie-Noëlle Lienmann se sont déjà déclarés candidats en juin dernier.

Benoît Hamon demande à Arnaud Montebourg de se rallier

Tout l'enjeu, pour cettre frange du parti, sera donc, dans les jours qui viennent, de trouver son porte-voix et d'éviter de se disperser. C'est pourquoi Benoît Hamon a, dans Libération, fait un pas en direction de son rival, affirmant ce mercredi que «son soutien apporterait du poids à ma candidature». Il dévoilera d'ailleurs ses propositions lors d'un discours prévu de longue date à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 28 août. 

Les prochains jours risquent d'être tendus entre les deux hommes, d'autant que les frondeurs sont restés entendus qu'un seul candidat les représenteraient. «Ce qui est essentiel, c'est de montrer que l'alternance peut venir de la gauche, pour éviter la chronique d'une défaite annoncée», a ainsi fait valoir Christian Paul à L'Express. Le sujet sera débattu notamment lors de leurs journées d'été, programmées à La Rochelle les 10 et 11 septembre. 

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Reste que les soutiens respectifs d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon s'activent en coulisses. Régis Juanico, député PS proche du second a ainsi critiqué l'ancien ministre du Redressement productif dans Libération : «On ne peut pas dire que depuis le printemps ça embraye vraiment derrière Montebourg». Et d'avancer : «Benoît n'a pas déserté le parti ou l'Assemblée depuis deux ans. C'est une petite différence avec Arnaud».

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