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Valls et Vallaud-Belkacem s'opposent sur la question du burkini

Le Premier ministre et la ministre de l'Education nationale sont divisés sur la question du burkini. Le Premier ministre et la ministre de l'Education nationale sont divisés sur la question du burkini. [PATRICK KOVARIK / AFP]

La polémique sur le burkini, qui agite la France depuis plus de dix jours, divise autant l'opinion publique que le gouvernement. En témoigne le désaccord entre Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem sur la question.

La ministre de l'Education nationale a ainsi exprimé jeudi son opposition au burkini, tout en jugeant que «la prolifération des arrêtés» contre cette tenue n'était «pas la bienvenue», la qualifiant de «dérive politique» qui «libère la parole raciste».

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La réponse de Manuel Valls n'a pas tardé. «Ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public», a rétorqué le Premier ministre. Selon lui, au coeur de ces interdictions, il y a «le combat de la dignité de la femme». Le locataire de Matignon va même jusqu'à estimer que les burkinis sont des «signes de revendication d'un islamisme politique qui vise à faire en sorte que, dans l'espace public, on fasse reculer la République».

Le Conseil d'Etat doit trancher ce jeudi

Saisi par la Ligue des droits de l'Homme, le Conseil d'Etat doit se réunir jeudi pour dire si les arrêtés anti-burkini sont légaux. La plus haute juridiction administrative française examine un «référé-liberté», une demande de suspension en urgence d'un arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet (Côte d'Azur).

Mais il est en réalité appelé à trancher la querelle juridique pour la trentaine de communes françaises qui exigent sur leurs plages, cet été, une tenue «respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité» au nom de «l'ordre public».

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Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a mis en garde contre la «stigmatisation» des musulmans, après la diffusion des images d'une femme contrôlée sur la plage de Nice, porteuse d'un simple voile.

Nicolas Sarkozy et le Front national favorables à l'interdiction du burkini

De son côté, Nicolas Sarkozy appelle, dans un entretien à paraître vendredi dans le Figaro Magazine, à légiférer pour interdire «tout signe religieux à l'école mais également à l'université, dans l'administration et aussi dans les entreprises». Pour lui, «ne rien faire» contre le burkini «serait acter un nouveau recul de la République».

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Le Front national va plus loin, en se prononçant pour «une loi d'interdiction générale des signes religieux ostensibles dans l'ensemble de l'espace public».

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