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Belfort Alstom : réponse du gouvernement sous dix jours

Le patron d'Alstom a affirmé dans un message aux salariés du groupe que le maintien de la production de trains à Belfort était «aujourd'hui impossible».[SEBASTIEN BOZON / AFP]

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, "se donne dix jours pour apporter des réponses" aux quelque 400 salariés de l'usine Alstom de Belfort, menacée de quasi-fermeture, ont déclaré plusieurs syndicats à l'issue d'une rencontre mardi à Bercy.

"On a été écoutés" par le secrétaire d'Etat qui "se donne dix jours pour nous apporter des réponses", a rapporté à la presse Stéphane Flégeau (CGT métallurgie), des propos confirmés ensuite par la CFDT et la CFE-CGC.

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Plus tôt dans la journée, François Hollande avait assuré que «tout» serait fait pour que le site de Belfort d'Alstom, dont la direction a annoncé l'arrêt de la production de locomotives, soit maintenu «pour de nombreuses années». Au même moment, son patron affirmait dans un message aux salariés que le maintien de la production y était «aujourd'hui impossible».

«J'ai fixé l'objectif, qui est d'assurer la pérennité du site de Belfort Alstom pour les prochaines années. Pas simplement pour les deux ans qui viennent. Cela suppose une mobilisation de tous», a déclaré François Hollande, qui a évoqué une annonce «dans la précipitation et sans concertation», alors que l'exécutif est accusé de négligence dans ce dossier.

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Pour le chef de l'Etat, «le groupe Alstom doit prendre conscience de ce qu'il représente à l'échelle du monde et que le site de Belfort peut être conforté à travers un certain nombre de prises de commandes dans le cadre de marchés qui existent et qui doivent être accélérées. C'est ce que le gouvernement fait». Le patron d'Alstom Henri Poupart-Lafarge a affirmé, dans un message aux salariés du groupe mardi matin que le maintien de la production de trains à Belfort était «aujourd'hui impossible» en raison de la pénurie de commandes.

Cinq dossiers en cours

Le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies a assuré de l'existence de cinq dossiers dont la concrétisation pourrait sauver le site de Belfort. Notant un «trou de commandes qui va de 2018 à 2022», il a détaillé mardi matin plusieurs projets de commandes. «Le premier est une négociation directe entre la SNCF et Alstom sur un train qui est exploité par la SNCF et qui fait Paris Turin Milan. Aujourd'hui ils ne se sont pas mis d'accord. Je les invite à se mettre d'accord. Nous (l'Etat, NDLR) on est la SNCF, il y a des discussions sur le prix, c'est bien normal, on y travaille et j'espère que ça va aboutir.»

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«Sur le deuxième dossier, il y a une discussion en cours avec des négociations faites par la RATP pour des petites machines, des locomotives, pour faire des travaux à la RATP». Sur le troisième dossier, «je confirme que nous allons commander au groupe Alstom trente rames pour les trains d'équilibre du territoire pour les régions, les Intercités.» Deux autres dossiers sont en cours, avec «le plus grand appel d'offre qui ait jamais existé, 3,5 milliards lancé par le Stif, dont on attend la réponse. Alain Vidalies a également évoqué un appel d'offres pour la fin de l'année «pour des trains d'équilibre du territoire pour les lignes structurantes.»

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