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Flamanville : les militants anti-nucléaire manifestent contre l'EPR

Des manifestants contre le nucléaire devant le réacteur EPR en construction à Flamanville, le 1er octobre 2016 [CHARLY TRIBALLEAU / AFP] Des manifestants contre le nucléaire devant le réacteur EPR en construction à Flamanville, le 1er octobre 2016 [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Près de 2.700 personnes, selon la police, ont défilé samedi contre le nucléaire devant le réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche), une énergie qu'elles considèrent comme "ringarde", contrairement à Londres qui vient de signer pour la construction de deux EPR.

Arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive", "EPR c'est l'enfer", "Non à l'EPR, la passoire à 10 milliards" ou encore "EPR, notre argent foutu en l'air", pouvait-on lire sur les banderoles et les tracts distribués tout au long du défilé.

A lire aussi : Le démarrage de l'EPR de Flamanville encore repoussé, au 4e trimestre 2018

Les manifestants sont partis sous la grêle vers 14H20 de Siouville (Manche), une commune située entre l'usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague et la centrale de Flamanville, où un troisième réacteur est en construction. Ils doivent marcher jusqu'au chantier du réacteur EPR (réacteur européen pressurisé).

Un secteur qui emploie plus de 10.000 personnes

"Ni civil, ni militaire, arrêt, arrêt du nucléaire", "Le nucléaire emploie dans les cimetières", ont-ils scandé en choeur sur le trajet. Le secteur emploie plus de 10.000 personnes en Normandie. Parmi les participants, la députée Cécile Duflot, candidate à la primaire écologiste, avait fait le déplacement. Ce réacteur, dit de nouvelle génération, est l'un des quatre de ce type en construction dans le monde. Le maître d'oeuvre du chantier EDF affirme qu'il va démarrer au dernier trimestre 2018, avec six ans de retard. Son coût a déjà triplé à 10,5 milliards d'euros, après de nombreuses anomalies.

Son constructeur Areva, détenu à 86,5% par l'Etat, doit prouver d'ici à la fin de l'année la résistance de la cuve, sur laquelle le gendarme du nucléaire a détecté en 2015 une "anomalie sérieuse". Dans le cortège, des Anglais avaient fait le déplacement. Zoé, 39 ans, est venue de Bristol, ville proche d'Hinkley Point, où EDF doit construire deux EPR à la demande du gouvernement britannique.

"Cet EPR n'est pas assez sûr. C'est un gaspillage d'argent immense que le gouvernement aurait pu dépenser dans les énergies renouvelables", a déclaré à l'AFP cette paysagiste. "Nous ne voulons pas de déchets nucléaires non plus. En plus, s'il y a un accident ici en France, les radiations n'ayant pas de frontières, nous pourrions être touchés", a-t-elle ajouté.

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