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Le témoignage glaçant de l'un des policiers agressés à Viry-Châtillon

Les agresseurs des policiers n’ont pas encore été identifiés. Un appel à témoins a été lancé lundi pour aider l’enquête à progresser.[Thomas SAMSON / AFP]

L’un des quatre policiers visés par des engins incendiaires samedi à Viry-Châtillon (Essonne) a accepté de livrer son récit des faits à Europe 1. Son témoignage fait froid dans le dos.

Moins gravement blessé que son collègue de 28 ans, brûlé sur 30% du corps et dont le pronostic vital demeure engagé, ce fonctionnaire de police, en mission de surveillance lorsque les faits sont survenus, reste pour autant traumatisé par ce qu’il a vécu.

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«Il faut sortir ! Il faut sortir !»

«J’entends un énorme boum, un bruit d’impact sur notre gauche. Avec ma collègue, on regarde vers le véhicule de nos deux autres collègues, et là on voit qu’ils sont encerclés par des individus habillés en noir. Ils ont des projectiles en feu à la main et ils les jettent dans le véhicule», a-t-il raconté au micro d'Europe 1.

S’en suit alors un déferlement de violence à peine croyable. «Ils nous foncent dessus, ils agressent ma collègue et ils nous jettent pleins de projectiles enflammés dans le véhicule. Là je me dis : si je ne sors pas, je vais mourir», se remémore-t-il, encore choqué. «Alors je hurle à ma collègue : Il faut sortir ! Il faut sortir ! Il y a des projectiles qui ont éclaté dans mon dos, je sens la chaleur du feu. Ma collègue, qui est chauffeur, ils lui ont mis plusieurs coups de poings dans le visage».

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«Je lui arrache son polo et j’étouffe les flammes»

Ce policier parvient alors à s’extraire de son véhicule incendié et prend la fuite. Mais les gémissements de son collègue, en train de brûler vif, l’obligent à revenir sur ses pas. «Je me retourne pour voir mes deux autres collègues, et là j’en vois un qui est en feu, notamment au niveau du haut du corps. Il hurle tout ce qu’il peut, je cours vers lui et je lui crie de lever les mains. Je lui arrache son polo et j’étouffe les flammes».

Ce souvenir douloureux risque de le hanter de très longs mois. En atteste cette ultime anecdote effrayante qu’il livre à Europe 1. «Les seules choses dont je me souviens, c’est Vincent qui me dit : Aide-moi ! Aide-moi ! je suis en feu. Quand je l’ai éteint, il hurlait : Je ne sens plus mes mains. C’est ça qui m’empêche de dormir… qui me tourne tout le temps dans la tête».

Les agresseurs des policiers n’ont pas encore été identifiés. Un appel à témoins a été lancé lundi pour aider l’enquête à progresser.

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