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Flash-Ball : trois policiers devant les juges pour violences volontaires

Lors de la manifestation, trois agents avaient tiré avec leur Flash-Ball, une arme qui lance des projectiles de caoutchouc (photo d'illustration). Lors de la manifestation, trois agents avaient tiré avec leur Flash-Ball, une arme qui lance des projectiles de caoutchouc (photo d'illustration). [BERTRAND GUAY / AFP]

Une affaire emblématique. Trois policiers comparaissent à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour avoir blessé des manifestants avec des tirs de Flash-Ball, en 2009.

A l’époque, les forces de l’ordre étaient intervenues pour déloger des opposants à la fermeture d’un squat, qui s’étaient rassemblés devant le bâtiment évacué, à Montreuil. Trois agents avaient alors tiré chacun à deux reprises avec leur Flash-Ball, une arme qui lance des projectiles de caoutchouc. Un affrontement au cours duquel six manifestants avaient été blessés, dont un, Joachim Gatti, qui avait perdu un œil.

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Pas de légitime défense qualifiée

Face aux enquêteurs, les policiers ont invoqué la légitime défense, expliquant avoir subi une «pluie de projectiles». Une version mise à mal par les témoignages de riverains qui ont décrit aux enquêteurs un rassemblement «pacifique».

Dans un rapport, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS, ex-Défenseur des droits) avait estimé que les policiers n'avaient pas respecté les règles d'utilisation de l'arme.

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«Les policiers ont menti de façon concertée et éhontée», dénonce Irène Terrel, l'avocate des victimes. Elle dénonce des tirs «aucunement justifiés» et une «thèse de la légitime défense totalement inacceptable».

Jusqu'à dix ans de prison encourus

Me Laurent-Franck Liénard, avocat du fonctionnaire accusé d'être l'auteur du tir à l'encontre de Joachim Gatti, critique des témoignages de riverains «assez peu crédibles» et un dossier «gangréné par une idéologie très marquée».

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Un des policiers, soupçonné d’être l’auteur du tir ayant éborgné le manifestant, risque dix ans de prison pour «violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente». Les deux autres prévenus, également accusés de violences volontaires, encourent trois ans ferme.

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