De Bercy au Palais de justice. L’ex-ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, accusé d’avoir caché l’existence de comptes bancaires à l’étranger, doit être fixé sur son sort ce jeudi, quatre ans après avoir déclenché le plus retentissant scandale du quinquennat.
C’est le site Mediapart qui, en décembre 2012, avait révélé que le responsable politique, censé traquer les fraudeurs du fisc français, possédait lui-même un compte en Suisse. Après avoir nié pendant des mois, l’ex-étoile montante socialiste avait fini par démissionner en mars 2013, puis par avouer en avril.
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De la prison ferme requise pour les époux Cahuzac
En septembre dernier, après un procès devant le tribunal correctionnel de Paris, le parquet national financier avait requis trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité à son encontre. En cause, un «système organisé» de fraude fiscale et de blanchiment, élaboré avec la complicité de son ex-femme, Patricia, qui encourt de son côté deux ans d’emprisonnement.
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En dehors des époux Cahuzac sont aussi présents, sur le banc des accusés, le banquier suisse François Reyl et le conseiller financier Philippe Houman, soupçonnés d’avoir «organisé l’opacité» des montages offshore. Ils encourent dix-huit mois de sursis et plusieurs centaines de milliers d’euros d’amende.