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L'instituteur pédophile veut expliquer le «désastre» de ses viols

Eric Molcrette à son arrivée le 8 décembre 2016 au tribunal à Chambery [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP] Eric Molcrette à son arrivée le 8 décembre 2016 au tribunal à Chambery [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Des actes "ignobles" qu'il va "essayer d'expliquer" aux parents des fillettes violées dans sa classe. Un ancien instituteur est jugé depuis jeudi par la cour d'assises de Savoie qui a autorisé la presse, "pour l'intérêt commun", à assister au procès.

Que pensez-vous des pédophiles ? "Mon opinion a toujours été la même et l'est toujours aujourd'hui: c'est abject et inacceptable", répond Eric Molcrette, 51 ans, accusé de viols et d'agressions sexuelles sur 19 de ses élèves de grande section de maternelle et CP, âgées de 5 et 6 ans, à l'école de Planaise, petit village de Savoie, entre 2011 et 2013. Il répond aussi d'attouchements sur 11 fillettes de 8 à 12 ans lors d'un camp de vacances équestre à Mornac-sur-Seudre (Charentes-Maritimes), à l'été 2012.

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Cet homme au physique sportif, cheveux grisonnants, "reconnaît l'ensemble des faits" qui lui sont reprochés. Et d'expliquer, jeudi, que s'il a "tenu jusqu'à aujourd'hui" après une tentative de suicide en détention provisoire, "c'est pour essayer d'expliquer le processus long et complexe qui a amené à ce désastre". Quand les gendarmes sont venus le chercher à son domicile le 11 avril 2013, il était "totalement surpris et nous a suivis sans résistance", raconte à l'audience le directeur d'enquête.

"Ils ont prononcé le mot viol", se remémore M. Molcrette. "C'est à ce moment que tout s'est effondré, que ces actes ignobles que j'avais commis sont devenus réels", ajoute ce père de deux enfants, qui parle d'une "addiction" contractée au "contact d'Internet". Entre 2011 et 2013, cet homme au couple en déliquescence et affecté par une rupture amoureuse extra-conjugale, a organisé des cours de soutien par petits groupes, qui se finissaient par des "jeux du goût" pour garder un caractère "ludique". Les yeux bandés, les enfants devaient reconnaître des goûts en léchant un produit. Qui s'est avéré être le "zizi" du maître pour 18 enfants.

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