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B. Morel, DG d'Emmaüs Solidarité : «5.000 migrants ont évité la rue»

Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité, se félicite de l’ouverture de ces centres.[© Emmaüs Solidarité ]

Depuis près de trois mois, Bruno Morel, le directeur général d’Emmaüs Solidarité, est chargé de la gestion des deux centres humanitaires destinés aux migrants à Paris. Grâce à l'association, près de 5.000 personnes ont été hébergé depuis le 10 novembre 2016.

Il y a plus de deux ans, les maraudes d’Emmaüs Solidarité tiraient la sonnette d’alarme au sujet de la présence de migrants, installés dans des campements de fortune dans les rues de Paris.

Face à une situation devenue critique depuis, la mairie a ouvert deux strcutures d’hébergement, dans le 18e arrondissement le 10 novembre dernier, puis à Ivry-sur-Seine (94) le 19 janvier. Bruno Morel, le directeur d’Emmaüs Solidarité se félicite de la création d’un tel dispositif.

Après trois mois, qu’en est-il du fonctionnement des deux centres ?

Nous cherchons encore à recruter des bénévoles, pour aider les 500 d’entre eux qui travaillent déjà auprès de la centaine de salariés. Grâce à eux, en trois mois, nous avons hébergé 4.952 migrants : un millier de mineurs, plus de 3.547 hommes et 405 personnes (femmes seules et familles) qui ont ainsi pu éviter la rue. Pris en charge puis orientés, tous ont ensuite été redirigés vers des structures plus pérennes.

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Comment s’organisent les arrivées, toujours nombreuses, de migrants ?

Nous avons mis en place un système de rendez-vous. Les familles n’auront pas à attendre dans le froid, ni à se présenter plusieurs heures à l’avance. Elles seront reçues à l’heure de leur rendez-vous. Nous nous efforçons de faire pareil avec les hommes.

Pour cela, nous avons tout fait pour accélérer le traitement des dossiers. Et là où nous avions 30 rendez-vous par jour, nous sommes passés à 50. Ensuite, nous allons ouvrir 200 places supplémentaires dans le centre de la porte de la Chapelle.

Quelle est l’ambiance à l’intérieur de ces structures ?

Ce qui m'a le plus marqué, c'est le calme et la sérénité qui y règnent. Les migrants arrivent et peuvent enfin se ­reposer. C’est aussi un lieu de vie où nous organisons des animations culturelles, sportives et même des concerts.

A leur côté, 117 salariés ont été embauchés spécifiquement pour cette mission, et non pas - comme certains le pensent - débauchés d’autres missions de l’association. Ils sont épaulés par les bénévoles de la région parisienne, qui s’occupent de la gestion du magasin, de la laverie ou encore de la traduction.

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Quels sont les besoins des centres humanitaires actuellement ?

Les Parisiens se sont montrés extrêmement généreux, mais en ces périodes ­hivernales, nous manquons de bonnets, d’écharpes, et surtout de chaussures de grande taille pour les hommes.

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