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Aulnay-sous-Bois : deux jeunes condamnés à six mois de prison ferme

Rassemblement pour dénoncer les violences policières dont a fait l'objet Théo[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné mercredi deux jeunes à six mois de prison ferme pour des faits d'embuscade commis lundi soir contre la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en proie à des incidents après le viol présumé du jeune Théo lors de son interpellation.

Parmi les six majeurs jugés en comparution immédiate pour des faits d'embuscade, trois ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Jugé plus tôt, le sixième prévenu, poursuivi lui pour des jets de pierres à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé. Ils ont par ailleurs tous été interdits de port d'arme pendant un an. Les six prévenus, âgés de 18 à 23 ans, avaient été interpellés à Aulnay-sous-Bois, ville à l'est de la capitale en proie à des violences urbaines depuis plusieurs nuits.

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Ces violences ont surgi quelques jours après le viol présumé d'un jeune homme, Théo, lors de son interpellation par quatre policiers le 2 février dans la cité des 3.000 à Aulnay-sous-Bois. Quel que soit le contexte actuel dans cette commune populaire à l'est de Paris en proie à des violences urbaines, il est «hors de question de justifier ces comportements de violence», a martelé la magistrate.

Un délit d'embuscade ?

«Ce n'est pas les policiers qui vont déclencher ce qui va se passer après mais c'est eux qu'on attend pour démarrer les hostilités», a estimé la représentante du ministère public, pour étayer davantage le délit d'embuscade. La justice reproche aux cinq prévenus poursuivis pour «embuscade» d'avoir le lundi soir, «attendu un certain temps les fonctionnaires de la police nationale dans le but caractérisé de commettre à leur encontre (...) des violences avec usage ou menace d'une arme, en plongeant le quartier dans l'obscurité, amassant pierres et divers projectiles, et ce en réunion».

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Les prévenus ont tous nié les faits et leurs avocats ont demandé la relaxe. Après les multiples appels au calme lancés par Théo et sa famille, la nuit de mardi à mercredi a été calme à Aulnay-sous-Bois. Mais des incidents ont éclaté dans plusieurs autres communes de Seine-Saint-Denis, où notamment une vingtaine de véhicules ont été brûlés, selon la préfecture de police.

Théo, toujours hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, s'est vu prescrire soixante jours d'incapacité totale de travail (ITT). Dimanche, les quatre policiers impliqués ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion, et l'un d'entre eux est également accusé de viol. Ils ont tous été suspendus par une décision du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

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