Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) doit rendre lundi son jugement pour une affaire de violence aggravée, qui fait écho à l’arrestation violente de Théo, il y a deux semaines.
Un policier municipal de Drancy (Seine-Saint-Denis) est accusé d’avoir violenté un jeune homme de 29 ans lors d’une interpellation en octobre dernier. Durant sa garde à vue, la victime s’est plaint de douleurs, affirmant que l’agent lui avait introduit sa matraque dans l’anus. Une accusation confirmée par un médecin, qui avait constaté une plaie de 1,5 cm.
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Au cours de l’enquête, le policier s’était défendu en affirmant que le bâton avait dérapé. La requalification en viol avait été écartée lors du procès, qui a eu lieu de 16 janvier, et le procureur avait requis six mois de prison avec sursis, ainsi qu'une interdiction d'un an d'exercer la profession.
«Les violences policières sont indéniables», avait assuré le procureur pendant le procès, mais le geste ne revêt pas un «caractère sexuel». «Depuis le tout début, je regrette que le parquet ait tué toute forme de débat en décidant par avance que ça n'avait rien de sexuel», a déploré l'un des avocats de la victime.
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Particulièrement attendue, la décision pourrait avoir une valeur symbolique forte, au vu des tensions toujours vives qui entourent l’affaire Théo.
#AffaireTheo > Un jeune affirme lui aussi avoir été violé avec une matraque par des policiers.
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