La Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) a annoncé mercredi avoir détecté de très nombreux cas de fraude en 2016. Son système de détection n'a jamais été aussi efficace.
Près de 43.000 cas de fraude aux prestations sociales ont été décelés en 2016, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente, pour un total d’environ 275,4 millions d’euros. Le montant moyen des escroqueries, pratiquées par 0,36 % des bénéficiaires, s’élève à 6.412 euros.
En seulement quatre ans, le nombre de fraudes décelées a doublé. Une hausse qui n’est pas tant liée à la quantité d’infractions qu’à la détection, de plus en plus efficace, selon l’organisme. «Nous avons fait des progrès considérables», s’est félicité Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, qui estime que le renforcement des contrôles entraîne un effet dissuasif.
A lire aussi : Le casse-tête des allocs
La grande majorité des fraudes concerne les minimas sociaux (notamment le RSA) et les aides au logement. Les escroqueries sont, dans 75,5 % des cas, faites par omissions ou par fausses déclarations. 16,5 % sont des «fraudes à l'isolement», c'est à dire des erreurs dans la déclaration maritale, et 8 % sont des faux et usages de faux.
Les infractions se règlent généralement par des avertissements ou des pénalités financières, mais ne se terminent que très rarement par un dépôt de plainte.