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La maire de Calais interdit la distribution des repas aux migrants

Dans un communiqué, l'Auberge des migrants et Utopia 56 ont dénoncé un arrêté «inhumain, et peut-être illégal».[AFP]

La Ville de Calais a pris un arrêté jeudi visant à dissuader les distributions de repas à des migrants, arguant qu'elles «créeraient un point de fixation», une décision jugée «inhumaine» par des associations qui comptent saisir la justice

La maire de Calais n'a cependant pas motivé son arrêté en s'opposant explicitement à la distribution de repas à des réfugiés mais à «toutes occupations abusives, prolongées et répétées de la zone industrielle des Dunes».«Ce n'est pas un arrêté anti-distribution de repas mais anti-regroupements car ces derniers sèment le trouble à l'ordre public et posent des problèmes de sécurité et de salubrité publique», a expliqué à l'AFP la maire Natacha Bouchart (LR).

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«J'ai pris cette décision pour éviter qu'aucun lieu de fixation dans le périmètre de Calais ni squat ne se crée», a-t-elle ajouté. Elle a cependant précisé que c'était «à la police nationale et à la PAF de faire appliquer cet arrêté et faire en sorte que tout regroupement soit dispersé», et ainsi «faire respecter les paroles du ministre de l'Intérieur».

La veille, Bruno Le Roux s'était justement déplacé à Calais pour réaffirmer la volonté du gouvernement de s'opposer à «tout point de fixation» dans le Calaisis qui pourrait servir d'«appel» aux migrants mais avait cependant précisé que l'Etat n'empêchera «pas les distributions de repas».

Dans un communiqué, l'Auberge des migrants et Utopia 56 ont dénoncé un arrêté «inhumain, et peut-être illégal».

 

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