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Un cheminot, délégué Sud Rail, se suicide à Saint-Lazare

Un cheminot, délégué Sud Rail, se suicide à Saint-Lazare Un cheminot, délégué du personnel Sud-Rail, s'est suicidé sur son lieu de travail, gare Saint-Lazare à Paris, dans la nuit du 10 au 11 mars, a-t-on appris auprès du syndicat qui met en cause la direction de la SNCF.[afp/arh]

Un cheminot, délégué du personnel Sud-Rail, s'est suicidé sur son lieu de travail à la gare Saint-Lazare à Paris, dans la nuit du 10 au 11 mars, a-t-on appris auprès du syndicat qui met en cause la direction de la SNCF.

Le cheminot, âgé de 42 ans, «s'est jeté sous un train», a déclaré à l'AFP Fabio Ambrosio, représentant de Sud Rail au comité d'entreprise, se disant «partagé entre la tristesse et la colère». La direction de la SNCF a indiqué pour sa part qu'une «enquête de police était en cours» à la suite de ce décès.

Selon Sud Rail, le délégué, qui avait un statut de travailleur handicapé lié à des «problèmes psychologiques», était «depuis plusieurs années attaqué par une direction qui ne supportait pas son engagement syndical». «Un conseil de discipline l'avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu un «regard menaçant» envers son directeur, ajoute le syndicat dans un communiqué.

La page Facebook de SUD Rail Paris Nord a également exprimé sa tristesse dans un post.

 

A lire aussi : Comment les conducteurs de la SNCF sont préparés aux suicides 

Selon la direction, qui a confirmé qu'un conseil de discipline avait bien eu lieu en octobre 2016, le délégué de Sud Rail avait «a priori des relations tendues avec ses dirigeants». Sud-Rail affirme que la «mutation disciplinaire» lui a été signifiée «sans aucun respect des règles», car avec son statut de travailleur handicapé, «il aurait dû passer par le CHSCT». «De plus la direction n'ignorait pas que son médecin préconisait depuis plusieurs années pour sa santé qu'il reste dans un environnement de travail et interdisait tout déplacement».

«La direction de la SNCF doit prendre conscience que ses pressions managériales, les restructurations perpétuelles et la répression syndicale qu'elle mène depuis plusieurs dizaines de mois poussent à bout des agents», dénonce-t-il. Un CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) extraordinaire est convoqué lundi à Saint-Lazare.

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