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Fessenheim devrait fermer à l'horizon 2019

Ségolène Royal s'est réjouie d'une «bonne décision». [SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives]
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EDF a obtenu jeudi un nouveau délai dans le processus de fermeture de la centrale de Fessenheim - promesse présidentielle de François Hollande -, à l'issue d'un conseil d'administration qui a toutefois clarifié le calendrier sur l'arrêt formel de l'installation.

Contrairement à ce que souhaitaient le chef de l'État et le gouvernement, le décret qui entérinera la demande ne pourra pas être pris avant la fin du mandat de François Hollande et probablement pas avant courant 2018.

Selon la délibération adoptée par le conseil d'administration d'EDF, la demande d'abrogation de l'exploitation de la centrale, préalable à ce décret, sera adressée à l'État par le groupe, «dans les six mois précédant» la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), prévue à l'horizon 2019, ont détaillé les sources concordantes.

Royal salue une «bonne décision»

Cet engagement sera acté «juridiquement dans les prochains jours», a déclaré à l'AFP la ministre de l'Énergie Ségolène Royal, qui s'est réjouie d'une «bonne décision», «au caractère irréversible».

Celle-ci permet de franchir une nouvelle étape vers la fermeture de la centrale de Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, réclamée de longue date par les écologistes mais à laquelle s'opposent notamment les salariés du groupe, qui dénoncent l'impact sur 2.000 emplois directs et indirects. Plusieurs centaines de salariés -entre 350 et 450, selon une source policière- s'étaient rassemblés jeudi devant le siège d'EDF pour s'opposer à la fermeture de la centrale.

La délibération entérine également le caractère «irréversible et inéluctable» de la fermeture de la centrale, selon les sources concordantes.

Les six administrateurs salariés ont voté contre cette délibération et les six administrateurs indépendants, dont le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy qui a une voix prépondérante en cas d'égalité, ont voté pour, a indiqué une autre source. Les six administrateurs représentant l'État n'ont pas pris part au vote, en raison d'un conflit d'intérêt, puisque l'État est actionnaire à plus de 83% du groupe.

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