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Mélenchon : «Nous pouvons être fiers de ce que nous avons entrepris»

Jean-Luc Mélenchon à son QG du premier tour.[Bertrand GUAY / AFP]

Au terme d'une percée fulgurante dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon serait arrivé en quatrième position. Il aurait obtenu 18,15% des voix d'après les premières estimations.

Pour organiser sa soirée électorale, le leader de gauche a choisi le restaurant-bar Belushi's, situé entre la gare du Nord et celle de l'Est, dans le dixième arrondissement de la capitale. Les premiers partisans du candidat sont attendus en fin d'après-midi.

23h30

Si les bières continuent d'étancher la soif des militants, le rassemblement devant le restaurant faiblit peu à peu. Ils ne sont plus que quelques dizaines de soutiens derrière les barrières, tandis que Jean-Luc Mélenchon fait un point à l'intérieur avec son équipe de campagne. Les véhicules de police se font plus rares.

Sur les écrans de télévision, les chaînes d'information en continu commentent le second tour à venir entre Macron et Le Pen. Il n'y a plus de Mélenchon qui tienne, pour le moment.

23h05

«Benoît Hamon nous a volé la victoire», proteste dans un souffle Nicolas, venu sur place pour soutenir son poulain. Devant le restaurant, des dizaines de militants ont la déception aux lèvres, quand bien même les slogans fusent et l'espoir ne retombe pas. Ils critiquent sans filtre le candidat socialiste Benoît Hamon, responsable selon eux de la dispersion des voix de gauche.

«Quelques pourcentages de plus, et on arrivait au deuxième tour, c'est rageant», peste à son tour Oriane qui, pour le premier scrutin de sa vie, a voté pour le candidat insoumis. Déception certes, mais un certain soulagement se lit aussi sur certains visages. «Ma plus grande peur en votant Mélenchon, c'était de voir arriver Fillon et Le Pen au second tour», avertit Guillaume, synthétisant une pensée que beaucoup partagent autour de lui. Aujourd'hui, je suis rassuré, et aussi content pour Mélenchon, qui fait un beau score.»

«La France a vu que la gauche était bel et bien vivante, se réjouit Mehdi, la vingtaine. Donc aujourd'hui il va falloir se rassembler pour les élections législatives, et essayer de porter plusieurs insoumis de la société civile à l'Assemblée nationale, c'est comme cela que le combat continue». C'est dit.

22h38

21h55

Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé, soulignant que les deux candidats sélectionnés pour le second tour veulent «prolonger les institutions actuelles» que lui veut revoir, n'ont pas de programme écologique et «comptent s'en prendre une fois de plus aux acquis sociaux du pays».

Il a refusé de donner une consigne de vote, assurant que les 450.000 personnes qui l'ont porté à la tête du mouvement donneront leur avis dans les prochains jours. «Nous pouvons être fiers de ce que nous avons entrepris et réalisé» a-t-il dit en conclusion.

21h45

Clémentine Autain, soutien de Jean-Luc Mélenchon, a lancé dimanche «un appel à battre l'extrême droite», sans appeler clairement à voter pour Emmanuel Macron, indiquant ne pas «trouver (s)on compte dans ce deuxième tour».

«Si les résultats étaient confirmés, pas une voix pour l'extrême droite, c'est l'évidence, mais pour autant, nous n'avons pas changé de position sur ce qu'est Emmanuel Macron (...) la poursuite de cette politique libérale est une catastrophe pour notre pays», a déclaré sur BFMTV celle qui soutenait le candidat de La France insoumise à la présidentielle. «Je ne suis pas représentée dans ce 2e tour», a-t-elle encore ajouté.

21h22

Jean-Luc Mélenchon a appelé à la «retenue» dimanche soir sur un deuxième tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, selon des scores «annoncés sur la base de sondages», alors que «les résultats des grandes villes ne sont pas encore connus».

«Nous ne validons pas le score annoncé sur la base des sondages, les résultats des grandes villes ne sont pas encore connus, j'appelle à la retenue et les commentateurs à la prudence», a déclaré le candidat de La France insoumise dans un très court billet posté sur Facebook. 

21h15 : Mélenchon s'exprimera à 22 heures

Les équipes de campagne ne sont pas d'accord avec les premiers résultats donnés, ont indiqué les organisateurs. Ils attendent Jean-Luc Mélenchon qui s'exprimera à partir de 22h. «Résistance, résistance!» chantent les militants. L'Internationale et la Marseillaise sont entonnées ici et là, entrecoupées de «Dégage» à l'attention d'autres candidats, à l'attention des candidats Marine Le Pen et Emmanuel Macron, notamment.

21h02

20h38 : déception chez les soutiens de Mélenchon

Certains regrettent la «dispersion des votes de gauche», récupérés en partie par Benoît Hamon et dans une moindre mesure par Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud. Ils misent désormais «sur les législatives pour faire entendre le discours» du candidat insoumis.

20h20 : les pro-Mélenchon dans l'attente

Stand-by chez les Mélenchonistes, dans l'attente de plus d'informations sur les résultats officiels. Leur poulain est crédité à la troisième ou quatrième place, derrière Macron et Le Pen. Le suspens est total.

20h05 : silence après les premiers résultats

Devant le QG, silence pesant à l'annonce des premiers résultats, qui placeraient Emmanuel Macron et Marine Le Pen en tête, et Mélenchon et Fillon au coude-à-coude pour la troisième place. On entend néanmoins quelques militants crier un «Merci Hamon» sarcastique.

20h02

19h50

19h30 : arrivée de Jean-Luc Mélenchon au QG 

Le leader de la France Insoumise est entré dans le bar sous un tonnerre d'applaudissements, le regard serein et le pas décidé. «Résistance», ont scandé ses partisans, tandis que le candidat s'est frayé un passage parmi la meute de journalistes. Il s'entretient actuellement avec son équipe de campagne. Les petits-fours tendent à manquer.

18h : arrivée des premiers soutiens de Jean-Luc Mélenchon

Quelque 250 militants sont présents à l'intérieur et devant le QG. Jean-Luc Mélenchon est actuellement en réunion stratégique avec son équipe, à huit-clos. Le suspense est prégnant, les journalistes impatients.

Si Jean-Luc Mélenchon atteint le second tour, la soirée électorale devrait se poursuivre sur la place de la République, selon une journaliste de LCP. Un projet non officiel, mais confirmé par des membres de l'équipe de campagne.

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