Après cinq ans passés au côté du chef de l’État via les gouvernements successifs de son premier mandat, Bruno Le Maire a une fois de plus été reconduit ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté numérique par Élisabeth Borne.
Bruno Le Maire conserve son poste à Bercy. En charge de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté numérique. Il sera assisté par Franck Riester, ministre délégué au Commerce extérieur et à l'attractivité, et par Gabriel Attal, ministre délégué aux comptes publics.
Âgé de 53 ans, Bruno Le Maire remplace, depuis 2017, Michel Sapin à Bercy. Un portefeuille important et hautement stratégique. Il est l’un des fidèles d’Emmanuel Macron depuis la première heure, et a successivement officié en tant que ministre dans les gouvernements d’Édouard Philippe, de Jean Castex, et à présent d’Élisabeth Borne.
Issu de la droite, Bruno Le Maire a notamment vécu la crise sanitaire de plein fouet, et était à l’origine de la politique du « quoi qu’il en coute », pour aider les entreprises mises en grande difficulté par les différents confinements. Il a également été chargé du plan de relance post-Covid.
Diplomate et européen convaincu
Diplomate et homme de l'ombre, Bruno Le Maire a été introduit en politique par l'ancien président de la République, Jacques Chirac. Un temps pressenti pour le Quai d'Orsay, où il fut un conseiller influent durant la crise irakienne de 2003, il sera finalement directeur du cabinet de Dominique de Villepin alors Premier ministre (2006-2007).
Il devient ensuite secrétaire d'Etat aux Affaires européennes (2008-2009) puis ministre de l'Agriculture (2009-2012), sous la présidence Sarkozy. Germanophone, européen convaincu, il est en outre un grand défenseur du couple franco-allemand. Pour l'anecdote, Bercy lui échappa en 2011 au terme d'un âpre duel. François Baroin emporta finalement la succession de Christine Lagarde auprès de Nicolas Sarkozy.
Longtemps prisonnier de son image de premier de la classe issu des beaux quartiers de Neuilly, où il est d'ailleurs né en 1969, Bruno Le Maire n'a eu de cesse de vouloir casser le moule élitiste (normalien, premier à l'agrégation de lettres modernes, Sciences Po, ENA) avec l'ambition de briguer un jour la présidence de la République.