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Harcelée pour avoir dénoncé le «manspreading»

A l’étranger, des dispositions sont petit à petit adoptées pour lutter contre les comportements incivils de ce type.[Capture YouTube]

En dénonçant mardi dans un tweet le «manspreading» – attitude à laquelle se prêtent certains hommes qui consiste à s’affaler sur un siège en empiétant sur l’espace de son voisin -, une journaliste de Mediapart a été la cible d’insultes sur les réseaux sociaux.

C’est une photo prise dans le métro parisien et publiée sur le site de microblogging qui a déclenché une série de réactions nauséabondes à l’encontre de Lénaïg Bredoux. «Journée banale dans les transports en commun», a-t-elle twitté. Le cliché posté montre deux hommes assis dans une rame de métro, les jambes écartées. A côté d’eux, on distingue deux femmes contraintes de resserrer les leurs par manque de place.

 

Depuis, la journaliste déplore être victime de message d’insultes et recevoir des photos à caractère sexuel. En France, dès octobre 2014, l’association «Osez le féminisme» avait publiquement alerté sur la multiplication de cas de «manspreading» et lancé sur les réseaux sociaux le hashtag #TakeBackTheMetro. Une campagne de sensibilisation ayant eu peu d’écho auprès des sociétés de transports françaises puisque le phénomène persiste toujours.

A l’étranger, des dispositions sont petit à petit adoptées pour lutter contre les comportements incivils de ce type. Pour exemple, une vignette rappelant l'interdiction du «manspreading» doit prochainement apparaître dans les bus de Madrid. Une initiative de deux associations féministes, «Mujeres en lucha» (Femmes en lutte) et «Madres Estresadas» (Mamans stressées). La municipalité New York avait, elle, agi dès 2014.

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