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Affaire Sarah Halimi: «la justice doit faire toute la clarté», affirme Emmanuel Macron

Pour ce crime commis en avril, la qualification antisémite n'a pas été retenue à ce stade. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

La justice doit se prononcer sur la mort de Sarah Halimi, a affirmé Emmanuel Macron, dimanche, à propos de ce meurtre d'une femme juive commis par un voisin musulman.

Pour ce crime commis en avril, la qualification antisémite n'a pas été retenue à ce stade. «Malgré les dénégations du meurtrier, la justice doit faire désormais toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi», a dit le chef de l'Etat lors de la cérémonie de commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, sous les applaudissements.     

L'absence de qualification antisémite pour ce meurtre avait suscité de l'indignation et de la colère dans la communauté juive. Juste avant le discours d'Emmanuel Macron, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait évoqué l'affaire.    

«Allah Akbar»

En pleine nuit, Kobili Traoré, interné en psychiatrie depuis le meurtre, s'était introduit chez sa voisine du dessus, en passant par l'appartement d'une famille d'amis. Aux cris d'«Allah Akbar», entrecoupés d'insultes et de versets du Coran, il l'avait rouée de coups sur le balcon, avant de la précipiter par la fenêtre dans la cour.    

«Un jour, parce qu'on s'est tu, parce qu'on a pas voulu voir, le passage à l'acte intervient. Alors ce qui était des mots, ce qui n'était chez les uns que de la haine formulée différemment, et chez les autres une forme de lâcheté et une complaisance à ne pas vouloir voir, alors ça devient des vies fauchées et des gestes qui tuent», a affirmé Emmanuel Macron en évoquant l'antisémitisme.

Les victimes de xénophobie évoquées    

Le chef de l'Etat a énuméré les noms des victimes de meurtres et attentats antisémites ces dernières années: Ilan Halimi, tué par le gang des barbares, Jonathan Sandler et ses deux fils Aryeh et Gabriel, tués par Mohammed Merah. Il a également rendu hommage aux disparus de l'attentat de l'Hypercacher, en janvier 2015: Yohav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada.    

Le Président a, enfin, cité les noms de Brahim Bouarram, Marocain noyé dans la Seine par des militants d'extrême-droite en 1995 et Jacques Hamel, prêtre catholique tué lors de l'attentat jihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016.

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