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Baisse des APL : la partie émergée du «musée des horreurs» de Bercy

Toutes les APL devraient baisser de cinq euros par mois et par foyer à partir d'octobre. Toutes les APL devraient baisser de cinq euros par mois et par foyer à partir d'octobre. [DOMINIQUE FAGET / AFP]

Au ministère de l'Economie, il existe des dossiers qui reviennent sur le tapis à chaque mandat. Des réformes qu'aucun gouvernement n'a voulu mettre en œuvre et qui se reportent sur ses successeurs. Leur nom : le «musée des horreurs».

C'est le cas de la future réduction des aides personnalisées au logement (APL), très critiquée. Toutes les APL vont baisser de cinq euros par mois et par foyer à partir d'octobre, a annoncé samedi une responsable du ministère de la Cohésion des territoires, précisant qu'il s'agissait de «l'application d'une réforme d'économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent».

En effet, selon l'actuel ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, la mesure «découle du fait que le projet de loi de finances 2017 avait été sous-doté, car le précédent gouvernement avait prévu, sans l'annoncer, une baisse du montant de ces aides de 140 millions d'euros». «Sauf qu'ils nous ont laissé la faire», selon lui.

Le nouveau gouvernement «dit n'importe quoi»

«Faux», selon la précédente investiture. «Nous ne l'avons jamais envisagée. Jamais. Je suis formel. Elle ne nous semblait pas juste», a ainsi répliqué dimanche l'ex-ministre du Budget de François Hollande, Christian Eckert. Confortée par son ancienne collègue au Logement, l'écologiste Emmanuelle Cosse, qui a de son côté accusé le nouveau gouvernement «de dire n'importe quoi».

Les équipes Macron et Hollande se renvoient donc la responsabilité sur cet épineux dossier. Comme à chaque renouvellement du pouvoir, selon Christian Eckert : «A chaque changement de ministre, il se passe le même scénario : la direction du Budget présente une liste de mesures que l'on appelle "le musée des horreurs", des mesures généralement refusées par les prédécesseurs et qu'elle essaye de replacer». Reste que, si le coup d'envoi aurait été donné par le précédent gouvernement, la balle se trouve aujourd'hui dans le camp Macron pour cinq ans.

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