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Qu'est-ce-que le «syndrome de la tête plate» qui touche les nourrissons ?

La plagiocéphalie n'est pas encore reconnue comme une maladie, et n'est donc pas remboursée par l'assurance maladie. La plagiocéphalie n'est pas encore reconnue comme une maladie, et n'est donc pas remboursée par l'assurance maladie.[© OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP]

De nombreux nourrissons sont atteints de plagiocéphalie en France, plus connue sous le nom du «syndrome de la tête plate». La Haute Autorité de Santé (HAS) est saisie. 

Il s'agit d'une déformation du crâne qui touche les nourrissons dès la naissance, donnant à leur tête une forme oblique. Impressionnante et en pleine recrudescence, celle-ci inquiète vivement l'opinion publique, peu initiée aux risques qu'elle engendre.

Depuis plusieurs années, les médecins ont en effet remarqué une augmentation de la fréquence d'asymétrie crânienne, autrement appelée «tête plate», et ce notamment, «depuis la mise en oeuvre des recommandations de couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson».

Or, en le laissant ainsi couché plusieurs heures durant, les risques que le bébé développe une malformation sont bien plus élevés. Celle-ci peut ensuite provoquer de graves lésions chez les enfants qui grandissent, comme des scolioses ou des déformations de la mâchoire.

Comment l'éviter ?

Le crâne des nourrissons, dont les os ne sont pas encore soudés entre eux, est malléable et peut facilement se déformer. C'est le risque lorsqu'un bébé reste trop longtemps appuyé sur le dos.

Mais c'est rarement la seule cause de plagiocéphalie. Il s'agit aussi de bébés qui manquent de stimulations, qui ont besoin de bouger, de remuer la base de leur tête et de leur cou. En somme, des nourrissons qui ont besoin d'être davantage sollicités.

Pour diminuer les risques, il est donc préférable d'installer le bébé de telle sorte que sa tête repose alternativement sur l'un ou sur l'autre des côtés. En période d'éveil, le nourrisson peut aussi être positionné sur le ventre, pendant vingt minutes, à raison de trois fois par jour.

Une campagne d'information va être lancée

Encore trop peu connue en France, la plagiocéphalie commence à devenir un vrai sujet d'étude. La Haute Autorité de Santé (HAS) s'est saisie du dossier et est en passe de lancer une campagne d'information à ce sujet.

De plus, la Haute Autorité vient officiellement de créer des groupes de travail, chargés d'élaborer un programme autour du thème de la prévention des risques de plagiocéphalie chez le nourrisson. 

Dès la rentrée, des actions seront menées pour que cette déformation soit «reconnue comme une maladie et prise en charge par l'Assurance maladie». Car aujourd'hui, ce n'est pas le cas, et cette dernière n'est donc pas remboursée.

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