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Ce que l’on sait de la disparition de Maëlys

Une enquête a été ouverte ce lundi pour enlèvement. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Trois jours jours après la disparition de Maëlys, 9 ans, lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), les investigations se poursuivent. Le point sur les avancées de l'enquête. 

Alors que la fillette et sa famille étaient venus dans la salle polyvalente de la petite ville de 3.000 habitants pour assister à un mariage, la soirée a pris une tournure cauchemardesque. Maëlys, volatilisée, a été aperçue pour la dernière fois à 3h du matin cette nuit-là.

Une alerte enlèvement

«Elle a été cherchée pendant une heure environ par sa famille, qui a ensuite alerté la gendarmerie», a précisé à l'AFP la sous-préfète de Grenoble Violaine Demaret. 

Dimanche soir, un appel à témoins avait été diffusé pour retrouver la fillette originaire du Jura qui «mesure 1m30, pèse 28 kg, a la peau mate, les yeux marrons et les cheveux châtains». Elle était habillée au mariage d'«une robe sans manches» et «de nu-pieds» de couleur blanche.

En revanche, l'alerte enlèvement n'a pas été déclenchée. Pour rappel, la mise en place de ce dispositif ne peut être décidée que par le procureur de la République sous plusieurs conditions. L'enlèvement de la victime, mineure, doit être avéré et la justice doit avoir des éléments permettant de localiser l'enfant ou son ravisseur. 

Des recherches et des auditions

Après d'intenses recherches aux alentours, menées notamment à l'aide d'un hélicoptère, de chiens et de plongeurs, de très nombreuses auditions ont eu lieu parmi d'autres investigations effectuées par les gendarmes, selon des sources proches du dossier.

Les auditions des 180 invités de la fête se poursuivaient mardi. Une perquisition a également été réalisée au domicile du gardien de la salle. Par ailleurs, la procureure Dietling Baudoin a annoncé que l'enquête avait été «élargie» à deux autres soirées qui se déroulaient au même moment dans le secteur : une première fête, dans une salle paroissiale à 350 mètres de là, et la seconde, dans un bar éloigné de 500 mètres. Tous les participants à ces deux soirées seront entendus. 

Aucune piste écartée

Plus de 48 heures après la disparition de la petite Maëlys dans l'Isère, les enquêteurs n'écartaient plus mardi «la piste criminelle» tandis que les recherches s'intensifiaient et que des dizaines d'auditions se poursuivaient. «Au regard du temps écoulé depuis la disparition de la jeune Maëlys et au regard des moyens malheureusement vainement déployés pour la retrouver, la piste criminelle, à ce stade, n'est plus écartée», a expliqué avec prudence la procureur de la République de Bourgoin-Jallieu (Isère) Dietlind Baudoin.

Lundi, la procureure avait ouvert une enquête pour enlèvement, sans pour autant exclure la piste accidentelle. «On n'écarte pas la thèse accidentelle (...) mais on élargit sur une thèse potentiellement délictuelle ou criminelle», a dit la magistrate, évacuant «a priori, après un tel délai» la piste de la fugue.

Un enlèvement en voiture ?

Mais selon une source proche du dossier, la thèse de l'enlèvement était largement privilégiée mardi matin pour la fillette disparue depuis dimanche en Isère, les enquêteurs jugeant «probable» qu'elle soit montée dans une voiture. Trois chiens ont été mobilisés par la gendarmerie pour flairer l'odeur de Maëlys. Or les traces olfactives de la jeune fille ne vont pas au-delà du parking. 

«Vu l'ampleur des recherches et des investigations, et l’engagement des forces de l'ordre, chaque heure qui passe accrédite la thèse criminelle, au sens de la qualification pénale d'un enlèvement», a déclaré cette source à l'AFP, en opposition à «une thèse accidentelle, à une fugue, ou à une disparition qui n'aurait pas pour origine un enlèvement». «Plus le temps passe et plus il est probable qu'elle soit montée dans une voiture», a-t-elle ajouté.

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