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La cour d'assises ordonne le renvoi du procès de Georges Tron

Georges Tron est accusé, avec son ex-adjointe Brigitte Gruel, de viols et agressions sexuelles aggravés sur deux anciennes collaboratrices.[AFP / ARCHIVES]

La cour d'assises de Seine-Saint-Denis a finalement ordonné ce vendredi 15 décembre le renvoi à une «session ultérieure» du procès de Georges Tron pour viols en réunion. 

Le président de la cour, mis en cause pour sa conduite des débats, a précisé que ce renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis. 

Quelques heures auparavant, la cour d'assises avaient pourtant rejeté la demande de renvoi de la défense. 

Georges Tron, ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil (Essonne) est accusé par deux ex-employées municipales de viols et agressions sexuelles avec la participation de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence.

Conversation entre les avocats et le président

L'avocat de Georges Tron, Me Eric Dupond-Moretti, avait joué son va-tout en début d'après-midi, après le rejet par la cour d'une demande de renvoi de la défense : il avait révélé le contenu d'une conversation entre des avocats et le président de la cour d'assises, Régis de Jorna.

A peine la cour rejette-t-elle cette demande que l'avocat tempête : «Je ne veux pas qu'on dise que la défense a demandé le renvoi parce que la défense a peur.» Selon cet avocat, la défense entendait par cette démarche «soulager» le président de la cour d'assises qui avait, d'après Me Dupond-Moretti, déclaré à des avocats qu'il aurait préféré «que ce soit une femme qui préside».

Avant de suspendre à nouveau l'audience, le président n'avait pas démenti ces propos mais affirmé qu'il s'agissait d'«une conversation privée à laquelle vous n'étiez pas présent Me Dupond-Moretti».

Après 2h30 de suspension d'audience, Me Dupond-Moretti avait demandé au président de renoncer à assurer la poursuite des débats - ce qui équivaut à renvoyer le procès. Les parties civiles et l'avocat général avaient concédé que le procès ne pouvait plus se poursuivre, notamment compte tenu du retard qui avait déjà été pris.

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