Une école garantit un CDI à tous ses diplômés

Une école d'hôtellerie en Seine-et-Marne garantit à ses étudiants un CDI à la fin de leur formation : une intiative unique en France qui entend redynamiser un secteur qui recrute.

Dans un cadre majestueux, derrière les portes d'un château classé aux monuments nationaux, les 130 élèves de l'école Ferrières se forment au métier de cuisiner, de pâtissier, de gouvernante ou de sommelier. Basé en région parisienne, à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), l'établissement privé réserve un traitement particulier à ses étudiants : tous sont assurés, au bout des trois ans de formation, de décrocher un CDI.

Le concept ? Chaque étudiant qui le souhaite peut demander à faire partie lors de sa dernière année de formation d'un programme «100% CDI». Dans les deux ans après la remise de diplômes, l'école est tenue de trouver à son élève un employeur prêt à lui proposer le précieux contrat de longue durée. Les élèves sont indemnisés jusqu'à ce qu'ils trouvent un emploi, et peuvent refuser la première offre si le poste ne leur convient pas.

Pour tenir ses engagements, l'établissement fait appel à un cabinet de recrutement. Le parcours de l'étudiant est épluché pour lui trouver le parfait employeur, dans des palaces renommés ou au sein de marques prestigieuses.

«Un maillon manque entre les élèves et les entreprises, qui n'ont pas forcément de temps à consacrer pour le recrutement», pointe Khalil Khater, président et fondateur de l'école, à Ouest France. 

Autre engagement : un salaire compris entre 1900 euros et 2800 euros brut par mois est assuré à l'élève diplômé, dès son premier emploi. Une condition presque nécessaire pour payer les 18.000 euros de frais de scolarité annuels.

«Les étudiants et leurs familles paient cher pour être dans notre école», acquiesce Khalil Khather. «C'est dommage de rester sur une promesse d'employabilité alors que nous pouvons garantir un CDI.»

Premier employeur de France, l'hôtellerie-restauration peine à trouver de jeunes diplômés à recruter. Entre 50.000 et 100.000 postes dans ce secteur seraient encore à pourvoir sur l'Hexagone. Grâce à cette initative unique en France, l'établissement français compte bien concurrencer les écoles suisses, leader dans le secteur de l'hôtellerie.