En direct
A suivre

«Nous sommes fiers de vous» : Macron réveillonne avec les troupes au Niger

Des soldats français de l'opération Barkhane dans un camp situé aux abords de l'aéroport de l'aéroport de Niamey au Niger, le 22 décembre 2017  [ludovic MARIN / AFP] Des soldats français de l'opération Barkhane dans un camp situé aux abords de l'aéroport de l'aéroport de Niamey au Niger, le 22 décembre 2017 [ludovic MARIN / AFP]

Emmanuel Macron a réveillonné avant l'heure vendredi avec des centaines de soldats français déployés au Niger, leur assurant que «l'effort» sera «maintenu» en 2018 pour lutter contre les groupes jihadistes au Sahel.

«C'est une immense fierté d'être là avec vous ce soir», a déclaré Emmanuel Macron, qui avait tenu à respecter la tradition présidentielle de rendre visite aux troupes à l'étranger à l'occasion des fêtes de fin d'année. «Pour vous, la trêve (de Noël) n'est pas permise et cela nous ne l'oublions pas», leur a-t-il dit devant le foyer de cette vaste base installée au bout de l'aéroport de la capitale nigérienne.

«Nous avons une pensée pour vos familles, elles portent le poids de votre absence. Elles méritent notre reconnaissance et notre soutien», a-t-il ajouté, le ton grave. Après la Marseillaise, le président a pris place, au milieu des soldats, pour le dîner de gala spécialement préparé par le chef de l'Elysée, Guillaume Gomez, arrivé de Paris la veille.

Avec des produits entièrement offerts par les grossistes du marché de gros de Rungis, près de Paris, le chef a préparé un menu de haut vol : pâté en croûte Elysée veau-foie gras, volaille des Hautes-Pyrénées rôtie aux morilles et plateau de fromages de toutes les régions françaises.

Le président Emmanuel Macron sur le terron de l'Elysée, le 22 décembre 2017 à Paris [PATRICK KOVARIK / AFP]
Le président Emmanuel Macron sur le terron de l'Elysée, le 22 décembre 2017 à Paris [PATRICK KOVARIK / AFP]

Le repas s'est terminé par un «Joyeux anniversaire» chanté par l'assistance au lendemain des 40 ans d'Emmanuel Macron. «Je suis très ému», a déclaré ce dernier, avant de découper un grand gâteau bleu-blanc-rouge. Le chef de l'Etat a ainsi soigné l'armée, cinq mois après le trouble provoqué par la démission choc du chef d'Etat major, le général Pierre de Villiers, en désaccord sur des coupes budgétaires. Son successeur, le général François Lecointre, est présent à Niamey.

«J'ai confiance en vous», en particulier pour mener à bien la lutte au Sahel, qui «est une priorité» car «c'est là que se joue notre sécurité, l'avenir d'une partie du continent africain». «Nous ne devons pas laisser le Sahel aux organisations terroristes (...) (il ne faut pas) que nous leur cédions la moindre once de territoire», a-t-il ajouté, accompagné de la ministre des Armées Florence Parly.

Accompagné de la ministre française des Armées Florence Parly, Emmanuel Macron devait ensuite rejoindre, au bout de la piste de l'aéroport, la vaste base aérienne projetée de l'opération Barkhane, où l'attendaient les soldats français pour un court discours suivi d'un dîner festif.

La plus importante opération militaire extérieure

Avec 500 hommes, des avions de chasse Mirage 2000, des appareils de transport et des drones, la base de Niamey est le «hub aérien» de Barkhane, la plus importante opération militaire extérieure menée actuellement par la France. C'est par elle que transitent la plupart des 4.000 soldats français disséminés dans les cinq pays couverts par Barkhane (Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso et Mauritanie), une zone six fois grande comme la France.

Le président Emmanuel Macron et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, le 12 décembre 2017 à l'Elysée, à Paris [ALAIN JOCARD / AFP/Archives]
Le président Emmanuel Macron et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, le 12 décembre 2017 à l'Elysée, à Paris [ALAIN JOCARD / AFP/Archives]

Le chef de l'Etat soigne ainsi l'armée, cinq mois après le trouble provoqué par la démission choc du chef d'Etat major, le général Pierre de Villiers, en désaccord sur des coupes budgétaires. Son successeur, le général François Lecointre, est présent à Niamey.

Le président Emmanuel Macron (c), la ministre de la Défense Sylvie Goulard (g) et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d'une visite aux troupes de l'opération Barkhane, le 19 mai 2017 à Gao, dansz le nord du Mali [CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL/AFP/Archives]
Le président Emmanuel Macron (c), la ministre de la Défense Sylvie Goulard (g) et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d'une visite aux troupes de l'opération Barkhane, le 19 mai 2017 à Gao, dansz le nord du Mali [CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL/AFP/Archives]

La menace est plus dispersée et des points chauds sont apparus, comme dans la région du Macina, au sud de Tombouctou, où des milices peules se sont radicalisées face à l'Etat malien. En plus des groupes armés extrémistes, surtout présents au Mali, l'instabilité est aussi créée par les trafics de drogue, d'armes ou de migrants, en particulier dans le nord, à la frontière de la Libye avec le Niger ou le Tchad.

«Le fond du problème n'est pas le terrorisme. C'est le sous-développement, les trafics et l'impact de la croissance de la population. C'est cela qu'il faut résoudre», résume le colonel Colcombel. En raison de sa position géographique centrale, le Niger est considéré comme un «acteur clé», «un partenaire engagé sur tous les fronts» avec lequel «la France a une relation de confiance particulièrement solide», souligne la présidence française.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités