En direct
A suivre

Macron, le vent en poupe, présente ses voeux pour 2018

Le président français Emmanuel Macron, le 22 décembre 2017 à l'Elysée à Paris. [Francois Mori / POOL/AFP/Archives] Le président français Emmanuel Macron, le 22 décembre 2017 à l'Elysée à Paris. [Francois Mori / POOL/AFP/Archives]

Emmanuel Macron présentera dimanche soir ses premiers voeux télévisés aux Français pour promettre une poursuite des réformes à un rythme soutenu, alors que tous les signaux sont actuellement au vert.

Il ne s'agira «pas d'un discours fleuve». Les voeux du 31 décembre à 20 heures sont une tradition télévisée des présidents depuis De Gaulle, Georges Pompidou ayant été le plus bref, avec trois minutes en 1969.

France Télévisions a indiqué que ces voeux seraient retransmis «sur France 2, France 3, France Info TV et web et la plupart des chaînes de télévision et des radios françaises, comme d'habitude». TF1 se prépare également pour une diffusion à 20 heures.

Emmanuel Macron devrait dérouler la liste des réformes prévues en soulignant vouloir maintenir un rythme élevé. «Il sera toujours tourné vers l'avenir, jamais vers le travail passé (...) il proposera aux Français de poursuivre l'action de transformation en profondeur de notre pays», selon Christophe Castaner.

Bonnes nouvelles

Il devrait ainsi rappeler la réforme programmée de l'assurance chômage, qu'il veut étendre aux indépendants et aux démissionnaires, le développement de la formation professionnelle et de l'apprentissage, les futurs projets de loi sur le logement, l'entreprise, le droit à l'erreur, la justice ou encore l'alimentation et la lutte contre les violences faites aux femmes. A l'international, il devrait rappeler ses ambitions de réformer l'Europe et de lancer des projets concrets, comme l'Europe de la défense, et comme dans tous ses discours mentionner la lutte contre le terrorisme.

L'exercice sera facilité par l'avalanche de bonnes nouvelles ces derniers jours. Le chômage a baissé en novembre à son plus bas niveau depuis trois ans, un recul tombé à pic face à un début de polémique sur le contrôle accru des chômeurs. L'Insee a rehaussé sa prévision de croissance pour 2017 à 1,9% (1,1% en 2016). L'Elysée espère jusqu'à un point de baisse du taux de chômage fin 2018, à 8,5%, selon un conseiller.

Politiquement, le contexte est sans nuage. La popularité du président, en chute à la rentrée, est nettement remontée dans les sondages, la délicate réforme du code du travail ainsi que la réduction de l'impôt sur la fortune et des taxes sur les revenus financiers sont passés sans forte contestation. Et le Conseil constitutionnel vient de valider l'essentiel du budget.

Pour convaincre l'opinion, l'exécutif, qui se réunit en séminaire mercredi, mise sur une première baisse des cotisations sociales des salariés début janvier, visible sur les feuilles de paie, ainsi que sur l'amorce de la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, malgré la hausse parallèle de la CSG (+1,7 point), qui frappera salariés et retraités.

Le gouvernement a d'ailleurs mis en place un simulateur sur internet pour que chacun puisse calculer son gain de pouvoir d'achat. Il diffuse aussi des clips pédagogiques avec ce slogan : «Ca va trop vite et vous ne comprenez pas tout ? C'est normal, on vous explique».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités