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Drame de Millas : «selon la SNCF, tout fonctionnait parfaitement»

L'avocate de certaines familles de victimes, Maitre Jehanne Collard, a affirmé en citant un rapport interne de la SNCF que «tout fonctionnait parfaitement» au passage à niveau de Millas.[COR / AFP]

L’avocate de certaines familles de victimes du drame de Millas, Maitre Jehanne Collard, a affirmé en citant un rapport interne de la SNCF que «tout fonctionnait parfaitement» au passage à niveau où la collision entre un car scolaire et un train a fait six morts et plusieurs blessés mi-décembre.

«La SNCF est obligée de faire un rapport quand il y a un accident, et ce rapport, rendu avant-hier, dit que tout fonctionnait parfaitement», a déclaré Me Collard à l'AFP.

«On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à y croire», a poursuivi l'avocate : «La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part». L’avocate a par ailleurs regretté que «cet audit interne» ne soit pas rendu public, «comme c’est généralement la règle».

Le Parquet, contacté par l’AFP, n’a pour le moment pas confirmé cette information. 

Selon les informations de BFMTV, l’avocate des familles a également déclaré que le TER avec qui la collision s’était produite circulait avec un retard de neuf minutes. «La barrière s’est fermée à une heure inhabituelle, pouvant expliquer l’accident», selon elle. Par ailleurs, elle assure que «les traces de la barrière apparaissent sur le car». 

La conductrice du car scolaire percuté par un train a toujours assuré que les barrières du passage à niveau étaient levées. Elle avait également déclaré que ni le feu rouge ni la sonnerie d’alarme ne fonctionnaient au moment où elle franchissait la zone. Mise en examen le 20 décembre dernier pour «homicides et blessures involontaires par imprudence», elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de conduire. 

LA SNCF, pour sa part, a toujours affirmé que le passage à niveau «fonctionnait normalement». Une version accréditée par les premières constatations matérielles dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient «plutôt dans le sens d'une barrière fermée», tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.

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