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Laurent Wauquiez fustige un «acharnement contre les classes moyennes»

Laurent Wauquiez accuse dimanche le gouvernement de «raconter aux Français un monde virtuel bien éloigné de leur vie quotidienne» [BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Immigration, fiscalité, peine plancher : dans les colonnes du JDD paru dimanche, le nouveau président de Les Républicains, Laurent Wauquiez, dénonce un gouvernement passé «maître dans l’art de la communication virtuelle», mais «timoré quand il s’agit de passer aux actes». 

Questionné sur la baisse des cotisations sociales, Laurent Wauquiez a dénoncé dans cet entretien l'«augmentation de la dépense publique et une hausse massive de la CSG».

Comme promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne, les salariés du privé bénéficieront d’une baisse des cotisations chômage et maladie en deux temps, en janvier et à l’automne 2018. Pour compenser le manque à gagner, une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) est entrée en vigueur au 1er janvier 2018. Les retraités et fonctionnaires sont concernés par cette hausse sans pour autant bénéficier de la réduction des charges salariales.

Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a haussé le ton pour dénoncer «un acharnement du gouvernement contre les classes moyennes» et «un mépris du président pour la France des territoires, cette France des gens modestes qui prennent leur voiture pour aller travailler et qui, eux, ne profiteront pas des dispositions sur les produits financiers. Par contre, ils payeront la facture de la hausse du diesel, de l'essence, des contrôles techniques, voire les amendes avec les nouvelles règles s’ils dépassent les 80km/h!».

Wauquiez se dit favorable au retour des peines plancher

Sur l’agression de policiers à Champigny, Laurent Wauquiez a également rappelé qu’il était favorable au retour des peines planchers. Introduite en 2007 puis abrogée par la loi Taubira, la peine plancher consiste en une peine minimale, prononcée dans certains cas par les juges.

Pour le chef de file LR, cette mesure est nécessaire «pour ceux qui s’attaquent aux policiers, aux gendarmes, aux pompiers, aux douaniers ou aux gardiens de prisons». «Ces petites frappes doivent savoir que cela les conduira systématiquement derrière les barreaux», a-t-il ajouté.

Des immigrés clandestins plus nombreux

Dans cet entretien, Laurent Wauquiez a également épinglé le projet de loi sur l'asile et l'immigration que devrait adopter le Conseil des ministres dans les deux mois. Pour le président de Les Républicains, il s’agit d’un «catalogue de mesures techniques qui ne changeront rien à la politique migratoire», ni plus ni moins.

Augmentation du nombre de reconduites à la frontière, allongement de la durée de rétention des étrangers, renforcement des mesures d’intégration : le gouvernement envisage de réformer la politique migratoire, à la fois plus digne dans l’accueil des étrangers ayant obtenu l’asile, et plus stricte dans la reconduite des déboutés.

«Avec Emmanuel Macron, les immigrés clandestins resteront sur notre sol. Ils seront même de plus en plus nombreux», a-t-il ajouté, regrettant qu'«on s'attaque à l'asile, mais pas à l'ensemble de la politique migratoire».

La France a enregistré plus de 100.000 demandes d’asile en 2017 un record, et un gros tiers d’entre eux ont obtenu le statut de réfugié.

Raillé par le patron des députés LREM

Invité du Grand rendez-vous (Europe 1/CNews/Les Echos), le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a préféré ironiser sur les critiques du président de Les Républicains envers l’action gouvernementale.

«M. Wauquiez aime bien toujours en rajouter (…) Vous savez bien qu'on n'aime pas les campagnes, qu'on est laxiste... Ce sont les chansons de M. Wauquiez mais elles ne convainquent aucun Français.»

«Les Françaises et les Français ont compris que les difficultés de notre pays appelaient un travail subtil, des solutions complexes. Il faut soupeser les choses» a poursuivi le député du Finistère, en fustigeant les «gens qui arrivent avec des slogans.»

Laurent Wauquiez a également été questionné sur Valérie Pécresse, qui souhaite faire de Libres un mouvement associé à LR : «C’est une bonne idée (…). Je lui proposerai donc de venir présenter la candidature de son mouvement devant le Conseil national.» Mais «il ne faut pas se faire uniquement entendre pour critiquer sa propre famille».

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