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Prison de Fleury-Mérogis : deux nouvelles agressions, les gardiens manifestent

Photo d'archives d'un rassemblement de gardiens devant la prison de Fleury-Mérogis le 22 janvier 2018 [Philippe LOPEZ / AFP/Archives] Photo d'archives d'un rassemblement de gardiens devant la prison de Fleury-Mérogis le 22 janvier 2018. [Philippe LOPEZ / AFP/Archives]

Moins d'un mois après la fin de leur mouvement social, une cinquantaine de surveillants étaient réunis dans le calme jeudi à l'aube devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) après deux nouvelles agressions de gardiens, blessés par des détenus.

Mercredi après-midi, un gardien de la plus grande prison d'Europe a été hospitalisé après avoir été blessé à l'oeil et au visage par un détenu au «profil psy» qui l'a attaqué à l'arme blanche. La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est rendue dans l'après-midi au chevet du surveillant hospitalisé, a-t-on appris auprès de son entourage.

La veille, lors d'un déplacement vers le parloir, un détenu a «sauté à la gorge (d'un gardien) et a commencé à l'étrangler avec les deux mains», a indiqué une source pénitentiaire. «Très choqué», le surveillant qui s'est cassé la main en se débattant avant de parvenir à plaquer le prisonnier contre le mur et d'attraper son sifflet pour donner l'alerte, a été arrêté jusqu'à fin mars.

Mobilisation devant la prison

Les gardiens ont empilé pneus et palettes jeudi matin devant l'entrée de la maison d'arrêt, avant d'enflammer une de ces barricades peu après 07h, a constaté une journaliste de l'AFP. L'accès à la prison n'était pas bloqué et les surveillants qui souhaitaient prendre leur service pouvaient entrer dans le bâtiment.

L'appel au blocage, lancé en soutien à leurs collègues agressés, est ponctuel cette fois et ne devrait pas être renouvelé. Il s'agit d' «un coup de colère», «on ne pouvait pas laisser passer», a expliqué Thibault Capelle représentant FO.

Mi-janvier, l'agression d'un surveillant à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) avait lancé le plus grand mouvement social chez les gardiens pénitentiaires de ces 25 dernières années, entraînant le blocage de plus d'une centaine de prisons dans tout le pays pendant près de deux semaines. Les surveillants dénonçaient leurs conditions de travail et les agressions à répétition.

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