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Justin Trudeau à Paris pour vanter le Ceta à l'unisson d'Emmanuel Macron

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron après leur rencontre à l'Elysée, le 16 avril 2018 [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP] Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron après leur rencontre à l'Elysée, le 16 avril 2018. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron ont souligné lundi leurs «convergences», en particulier sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta), qui produit «déjà» des bénéfices, selon eux.

«Nous avons une convergence de vues très forte», a assuré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe à Paris, où Justin Trudeau effectue sa première visite officielle, jusqu'à mardi.

«La France soutiendra et appuiera» le Canada dans la perspective du G7 les 8 et 9 juin au Québec, a promis M. Macron, qui effectuera peu avant une visite à Ottawa et Québec.

«Nous partageons une vision ambitieuse de la relation franco-canadienne», a renchéri le dirigeant canadien, qui cherchera probablement à faire oublier la polémique sur son récent voyage en Inde grâce au faste de l'accueil français, avec en particulier une allocution solennelle devant l'Assemblée nationale, mardi.

La proximité du jeune couple franco-canadien - 40 ans pour Macron et 46 ans pour Trudeau -, a en particulier permis de vanter les effets bénéfiques, selon eux, de l'Accord économique et commercial global (AECG en anglais, CETA en français) entre le Canada et l'Union européenne.

Ce traité controversé, notamment accusé de dumping par des agriculteurs français, est entré «provisoirement» en vigueur le 21 septembre dernier, à défaut d'être définitivement voté par les 43 assemblées nationales (et régionales dans le cas de la Belgique) de l'UE.

Le président Emmanuel Macron (d) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le 16 avril 2018 à Paris [Ian LANGSDON / POOL/AFP]
Le président Emmanuel Macron (d) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le 16 avril 2018 à Paris [Ian LANGSDON / POOL/AFP]
 
«Le Ceta représente un nouveau standard pour tous les accords commerciaux qui pourraient se signer dans l'avenir», a affirmé M. Trudeau.

«Moderne et progressiste»

«Tout accord peut être amélioré et sera amélioré au fil des années. Si l'Europe ne signe pas un accord commercial avec le Canada, avec quel pays l'Europe voudrait-elle signer un accord? Nous partageons les mêmes priorités, les mêmes préoccupations», a-t-il souligné, tandis que M. Macron a vanté «un traité qui correspond à nos valeurs», «conciliant» économie, enjeux environnementaux, sociaux et sanitaires.

«Déjà, on voit la création d'emplois, des opportunités pour vos agriculteurs à vendre plus de fromages au Canada», a assuré M. Trudeau, évoquant un accord «moderne et progressiste».

Peu après avoir assisté à la signature d'une déclaration culturelle conjointe sur la «diversité culturelle et la transparence dans l'espace numérique», les dirigeants se sont également montrés à l'unisson concernant la lutte contre le réchauffement climatique.

Louant les efforts canadiens en la matière, M. Macron s'est engagé à une «coopération renforcée» et «une réponse coordonnée» en vue non seulement de «défendre l'accord de Paris» mais «aussi prendre de nouvelles initiatives».

L'accord de Paris de 2015 a vu plus de 190 pays s'engager à limiter la hausse mondiale du thermomètre entre deux et trois degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle.

«Nous avons convenu d'intensifier notre collaboration dans la lutte contre le changement climatique», a déclaré M. Trudeau, vertement critiqué chez lui par les écologistes pour son soutien à l'élargissement d'un oléoduc pétrolier entre la province de l'Alberta et le port de Vancouver (ouest).

Justin Trudeau a par ailleurs assuré Paris de la poursuite de l'engagement canadien au sein de la force onusienne au Mali (Minusma), rappelant «le désir des Canadiens de se réengager au sein des opérations de paix menées par l'ONU».

Le Premier ministre canadien a apporté samedi son soutien aux frappes menées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France contre l'arsenal chimique de la Syrie.

Il doit, après la France, se rendre à Londres, du 17 au 20 avril.

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