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La maire d'Aix-en-Provence condamnée à 1 an de prison avec sursis et 10 ans d'inégibilité

Maryse Joissains-Masini en 2013 [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives] Maryse Joissains-Masini en 2013 [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives]

La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini a été condamnée mercredi à un an de prison avec sursis et 10 ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêt, pour avoir notamment promu indûment son chauffeur.

L'avocat de l'élue, Mario Pierre Stasi a déclaré à l'AFP qu'il allait «immédiatement interjeter appel» après ce jugement du tribunal correctionnel de Montpellier, qu'il a qualifié de «très dur».

«C'est tellement énorme, incongru, grotesque !», a pour sa part réagi l'élue après la décision du tribunal correctionnel de Montpellier, annonçant qu'elle allait faire appel pour «défendre (son) honneur». Cet appel est suspensif.

Le 14 mai dernier, le parquet avait requis dix-huit mois de prison dont neuf mois ferme, et dix ans d'inéligibilité à l'encontre de la maire aixoise, âgée de 75 ans. Le procureur Dominique Sie avait estimé «parfaitement caractérisés» les délits de détournement de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.

Maire d'Aix-en-Provence depuis 2001 et députée de 2002 à 2012, Mme Joissains-Masini était jugée pour la promotion éclair de son chauffeur et l'embauche à la Communauté du Pays d'Aix (CPA) d'une collaboratrice en charge de la protection animale alors que ce domaine ne relevait pas des compétences de cette collectivité.

«Mon territoire a besoin de moi, de mon honnêteté, de ma rigueur...», avait affirmé avant la fin du procès, le 14 mai, l'avocate à la retraite, qui s'est vue mercredi également condamnée à dix ans de privation des droits civiques.

Alerté en 2012 par une lettre anonyme, le parquet d'Aix-en-Provence avait ouvert une enquête et «pour la bonne administration de la justice», le procès avait été délocalisé à Montpellier. Les enquêteurs avaient pointé «un somptueux mélange d'autocratie, de népotisme et de désinvolture dans l'engagement des deniers publics».

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