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Ces robots qui nous ressemblent de plus en plus

Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid [GABRIEL BOUYS                     / AFP] Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid [GABRIEL BOUYS / AFP]

Erica, au visage ultra-réaliste, plonge son regard noir dans celui de son interlocuteur. Comme elle, les humanoïdes occupent toujours plus de place dans la recherche robotique car leur forme humaine serait, selon des chercheurs, l'une des clefs pour les intégrer pleinement à notre vie quotidienne.

"Vous avez mentionné le management de projets. Pouvez-vous m'en dire plus ?", demande Erica lors d'un entretien d'embauche factice où elle joue l'employeuse, ne comprenant pas le fond de la conversation mais rebondissant lorsqu'elle détecte un mot clef.

Si l'insertion des robots dans notre quotidien est source de polémiques, notamment par crainte d'un impact négatif massif sur l'emploi, elle est inévitable, selon les spécialistes réunis au congrès international de la robotique IROS 2018 à Madrid qui s'est achevé vendredi. Dans des sociétés "vieillissantes", "les humains et les robots coexisteront tôt ou tard", affirme à l'AFP Hiroko Kamide, psychologue japonaise spécialisée dans la relation homme-robot.

Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid [GABRIEL BOUYS                     / AFP]
Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid

Sortir les robots des industries ou des laboratoires pour les insérer dans nos foyers ou sur nos lieux de travail implique de développer des "machines polyvalentes capables d'interagir avec l'homme" mais qui ne soient "pas dangereuses" pour lui, explique Philippe Souères, directeur du département de robotique au LAAS-CNRS (Toulouse).

Humains, mais pas trop

Il faut ainsi que les robots puissent "se comporter de manière souple" malgré leur mécanique rigide, et "s'arrêter suffisamment tôt" en cas d'imprévu, poursuit M. Souères.

Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid [GABRIEL BOUYS                     / AFP]
Le robot Erica créé par les Laboratoires japonais Hiroshi Ishiguro et présenté au Congrès international de la robotique IROS, le 5 octobre 2018 à Madrid

D'où ce choix de "systèmes modulaires qui ont la forme du corps humain" et s'intégreraient plus facilement à des "environnements conçus pour l'homme". Atlas, l'humanoïde conçu par Boston Dynamics, peut courir sur différents types de sol. A Madrid, le fondateur de la société américaine Marc Raibert a diffusé une vidéo où on le voit en train de réaliser un salto arrière. Financé par une agence du département de la Défense des Etats-Unis, ce robot a été accusé en 2015 par Amnesty International d'être un futur "robot tueur", conçu pour la guerre.

 

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