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Qu'est-ce qu'une «quenelle» ?

Le chant de la «quenelle» a été entonné par un groupe de «gilets jaunes» samedi 22 décembre dans le nord de Paris[Sameer Al-Doumy / AFP]

Geste de ralliement contre le système pour certains, salut antisémite pour d'autres, la «quenelle», reprise par un groupe de «gilets jaunes» samedi 22 décembre dans le nord de Paris, a été popularisée par l'humoriste Dieudonné, il y a une dizaine d'années. Mais sa réelle signification et son usage restent flous.

La popularité du geste de la quenelle surfe sans nul doute sur l'émulation suscitée par l'artiste décrié. Se faire photographier dans des lieux insolites ou auprès de personnalités (comme Manuel Valls) en faisant des quenelles est devenu un sport pour certains. Tous les jours ou presque, il félicite les «exploits» de ses fans sur sa page Facebook qui rassemble 340.000 fans.

Photo de mariage où des invités font une quenelle en groupe, extraits d'émissions sérieuses ou légères où le symbole est exécuté… tous les prétextes sont bons pour les saluer, sur le ton du running-gag. Et chaque année Dieudonné remet des trophées très officiels au plus méritant, dont une «quenelle d'or», ou une «quenelle pour l'ensemble de son œuvre». C'est ainsi que Robert Faurisson, qui réfute l'existence des chambres à gaz dans les camps allemands durant la Seconde guerre mondiale, s'est vu remettre la «quenelle d'or 2010».

Autres symboles

La quenelle n'est pas le seul symbole des Dieudomaniaques. Les ananas sont très prisés et font référence à une condamnation de Dieudonné pour provocation à la haine raciale (en raison de la chanson Shoah-nanas). Tel un gimmick, la citation «Au-dessus, c’est le soleil», est régulièrement reprise par les adeptes du comique. Cette métaphore désignerait indirectement les Juifs, situés juste en dessous de l'astre solaire dans l'échelle de la puissance et du rayonnement. Une interprétation également réfutée par les fans de Dieudonnés.

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