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150 sans-abri occupent un gymnase près de l'Elysée

Le gymnase accueille 150 sdf. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]
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Environ 150 sans-abri, dont des femmes et des enfants, occupent depuis mercredi soir un gymnase près de l'Elysée où ils ont passé une «première nuit au chaud», alors que le plan grand froid est maintenu en Ile-de-France, selon l'association Droit au logement (DAL).

«Les occupants sont des personnes sans-abri rejetées par le 115 (numéro d'urgence, NDLR), des personnes et familles hébergées de manière précaire, des personnes reconnues prioritaires Dalo (Droit au logement opposable, ndlr), ou des demandeurs HLM parisiens», détaille l'association dans un communiqué diffusé jeudi. «Toutes et tous devraient déjà être relogés», souligne-t-elle. 

Rappelant les promesses restées «lettre morte» d'Emmanuel Macron, qui avait appelé en juillet 2017 à «ne plus avoir d'ici la fin de l'année des femmes et des hommes dormir dans la rue, les bois ou perdus», le DAL réclame le relogement des «150 familles qui participent à tour de rôle à cette occupation, et pour ceux et celles sans-abri, dans cette attente, un hébergement stable et décent». 

Appel au «respect des droits des sans-abri»

L'association appelle au «respect des droits des sans-abri», faisant notamment référence à l'obligation d'hébergement et de soins. Malgré la hausse constante des places d'hébergement, les sans-abri sont toujours plus nombreux», souligne le DAL. Baisse des APL, hausse des loyers, insuffisance de HLM ... cette situation «est l'effet direct des politiques du logement en cours», dénonce l'association.

Rappelant que «3 millions de logements et des millions de m2 de locaux et bureaux sont vacants en France», le DAL demande également l'«application de la loi de Réquisition» et le «relogement des prioritaires Dalo et des demandeurs HLM». 

Début janvier, environ 200 sans-abri et militants de l'association avaient occupé, pendant quelques heures, d'anciens locaux de la brigade financière de Paris avant d'être évacués.

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