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Emmanuel Macron en Corse : pourquoi les élus nationalistes boycottent-ils le président ?

Emmanuel Macron va clore, jeudi 4 avril, son tour de France des régions par la Corse, avec un dernier grand débat. Celui-ci se déroulera sans les élus nationalistes, qui ont décidé de boycotter la rencontre.

Le président de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, avait dégainé le premier, dès la semaine dernière, en indiquant qu’il ne servirait pas le «show de communication» du chef de l’Etat. Pour le dirigeant indépendantiste, le rendez-vous de Cozzano, village du centre de l’île, où maires et élus de la région ont été conviés, ne sera qu’une «parodie de consultation», un «pseudo-débat», où les participants ne serviront qu’à «applaudir le discours d’Emmanuel Macron».

un débat cadenassé ?

En dénonçant l’absence d’une volonté réelle de dialoguer, Jean-Guy Talamoni s’était fait le porte-parole des élus nationalistes, qui devraient tous boycotter le débat.

Ce sera le cas notamment de Gilles Simeoni, président autonomiste du Conseil exécutif de Corse. Dans un communiqué rendu public lundi 1er avril, celui-ci a reproché une occasion manquée «d’ouvrir enfin un réel dialogue». Il regrette, entre autres, que les députés n’auront pas le droit à la parole et que les maires ne sont pas assurés de pouvoir relancer Emmanuel Macron, lorsque celui-ci aura répondu à leur question.

la fermeté de macron avait déplu

Il explique aussi sa décision par le fait que «les problématiques propres à la Corse ne ser(ont) pas nécessairement abordées, et qu’il n’y avait en toute hypothèse pas de réponses concrètes à attendre à ce stade». Une attaque lancée contre le chef de l’Etat, alors que celui-ci s’était montré particulièrement ferme il y a un peu plus d’un an, en opposant une fin de non-recevoir aux principales revendications des élus nationalistes, qui venaient d’être réélu à la tête de la région (statut de résident, co-officialité de la langue, fiscalité autonome).

Gilles Simeoni en a profité pour relayer l’appel lancé par la coalition nationaliste, pour une «île morte», l’après-midi du 4 avril, en réaffirmant toutefois, comme Jean-Guy Talamoni, être prêt à discuter avec le gouvernement dans d’autres circonstances.

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