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Quinze ans de prison pour l'adolescent qui avait tué une femme «pour voir ce que cela faisait»

L'adolescent a reconnu qu'il avait prévu de tuer avant d'être considéré comme majeur pénalement, afin d'alléger sa peine. (photo d'illustration) L'adolescent a reconnu qu'il avait prévu de tuer avant d'être considéré comme majeur pénalement, afin d'alléger sa peine. (photo d'illustration) [AFP]

Un adolescent avait avoué en 2018 avoir tué une promeneuse de 57 ans à l'aide d'un couteau de cuisine «pour voir ce que cela faisait».

Près de deux ans après son crime, Corentin, qui avait 15 ans au moment des faits, a été condamné ce jeudi 18 avril à quinze ans de réclusion criminelle par le tribunal pour enfants de Cambrai, dans le Nord.

Ginette Alvarez avait été retrouvée morte en octobre 2017 sur un sentier près de Caudry. L'adolescent s'était dissimulé aux abords d'un chemin de campagne, et avait choisi sa victime au hasard. La Caudrésienne de 57 ans avait été découverte en tenue de sport, et l'autopsie de son corps avait révélé une plaie causée par arme blanche, a rapporté RTL.

Six mois après les faits, le collégien avait prévenu ses camarades qu'il allait avouer un meurtre. 

Il voulait tuer avant sa majorité

«Même s'il a bredouillé de timides excuses, on est surtout frappé par le cynisme de cet adolescent», a indiqué Me Charles-Emmanuel Herbière, avocat des enfants de la victime, lors de la première journée d'audience, qui s'est tenue à huis clos.

Corentin a reconnu qu'il avait prévu de tuer avant d'être considéré comme majeur pénalement, afin d'alléger sa peine. Il a également ajouté à la barre qu'il comptait commettre deux autres meurtres, et qu'il suit des activités en détention «pour obtenir des crédits de réduction de peine». 

Sa spontanéité et son pragmatisme ont glacé le sang de la cour. Les experts psychiatres ont averti du risque de récidive de l'ado, fasciné par les sites morbides et les vidéos particulièrement violentes.

Un jeune au parcours «chaotique»

L'avocate de Corentin, Me Sandrine Bleux-Laborie, a défendu son client en racontant son parcours «chaotique», précisant qu'il était «très solitaire» et «mal entouré», avec une «mère absente» et un père laxiste. 

«Compte-tenu de ses carences éducatives et affectives, il s'est construit sur du vide», a t-elle ajouté, assurant que son client «ne cherche pas à fuir ses responsabilités, il les assume». Les experts ont estimé que son discernement était altéré, selon Me Charles Herbiere, avocat de la famille de la victime.

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