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Gilets jaunes : l'Ordre des médecins dénonce le fichage à l'hôpital des manifestants blessés

A la suite de plusieurs signalements, l'Ordre des médecins a dit, par communiqué de presse, partager «les interrogations de ces médecins au regard du secret médical».[Zakaria ABDELKAFI / AFP]

Le Conseil national de l'Ordre des médecins a saisi la Direction générale de la santé et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), car il s'inquiète que le «fichage» des manifestants ne porte atteinte au secret médical.

Depuis le 13 avril, de nombreux médecins se sont indignés sur les réseaux sociaux d'un appel à signaler tous les manifestants gilets jaunes soignés aux urgences, pour que leur nom soit renseigné dans la base SI-VIC, un logiciel mis en place après les attentats du 13 novembre 2015. Un outil dont le but était de faciliter l'identification des victimes d'attentat.

L’un d’entre eux, le docteur Gérald Kierzek, urgentiste à l'Hôtel-Dieu de Paris, a estimé que ce fichage relevait de «la délation» et que le fichier SI-VIC était «détourné» de sa fonction première.

A la suite de plusieurs signalements, l'Ordre des médecins a dit, par communiqué de presse, partager «les interrogations de ces médecins au regard du secret médical».

Une plainte déposée par un gilet jaune

Blessé le 9 février dernier lors d’une manifestation près de l’Assemblée nationale, un gilet jaune a porté plainte vendredi pour «collecte illicite de données à caractère personnel» et «violation du secret professionnel.

L' homme estime que le fichier SI-VIC a été détourné de sa finalité, avec «pour objectif de créer une liste de personnes militantes». Il fait valoir que son nom a «très certainement» été enregistré dans ce fichier sans son accord et que les médecins ont donc potentiellement violé «le secret professionnel» en dévoilant le nom d'un de leurs patients, militant de la cause des gilets jaunes.

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